Tramway : le Modem réclame un moratoire

Dans un communiqué signé Odile Faivre-Petitjean et Philippe Gonon, les deux conseillers municipaux demandent au maire de geler toutes les dépenses dans l’attente de la redéfinition du tracé après les nouvelles recommandations du préfet.

Le texte du Modem :
 
« Le préfet est en passe, tout en douceur administrative, de redéfinir le  futur  tram de Besançon.

A coup d'interdits, de réflexions, de suggestions, le préfet dessine le tramway dont JL Fousseret ne voulait pas malgré les avis des commerçants, les craintes des entreprises, les objections des protecteurs du patrimoine,  les positions de certains élus et les inquiétudes  des Bisontins.

Et si l'on analyse au fond la position du préfet, elle rend service à JL Fousseret car l'interdiction des câbles aériens aurait surenchéri considérablement le coût de ce tram et l'aurait fait sortir de l'enveloppe initiale des 200/220 millions. C'était sa condamnation définitive et brutale.

Les positions préfectorales  suggèrent  donc une double alternative, subtile et honorable.

1) Réétudier de fond en comble le projet

Sortir du centre ville et passer par les quais... ou ailleurs, car c'est peut être aussi l'occasion ou jamais de remettre à plat le tracé du projet et d'étudier d'autres cheminements, comme par exemple la rue de Dole, la zone de Trépillot, Chateaufarine...

2) Abandonner le tram grâce à un bouc émissaire parfait : l'Etat.

Et peut-être réexaminer le BHNS, le bus à haut niveau de service, moins cher pour les finances de la ville car le projet de tram s'achemine tout doucement vers les 300 millions soit 20 millions d'euros du km comme à Dijon.

Et cette fois ci, gageons que le président de l'agglo écoutera attentivement cet avis  car la puissance étatique a des arguments que les citoyens n'ont pas dans l'immédiat.

Dans quelques mois, il  y aura peut-être  deux versions de ce TCSP pour lesquelles les Bisontins et les habitants de l'agglo devront se prononcer : le projet  Fousseret ou le projet Barthélemy.

N'est ce pas le sujet d'un grand référendum populaire et démocrate?

En attendant l'évolution de ce TCSP  qui va demander de nouvelles études et de longues périodes de concertation, un moratoire des dépenses s'impose.

Il faut geler toutes les dépenses d'acquisitions foncières, d'aménagement urbain et de travaux de voirie, dans l'attente de la redéfinition du tracé, des techniques de transport et de nouveaux budgets prévisionnels.

Près de 5 millions d'euros ont déjà été dépensés pour ce TCSP : cela suffit pour un projet lancé il y a 5 ans et qui revient à la case départ ».

 

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