Un intervenant écarté d’un collège, suspecté de radicalisation

Un intervenant extérieur en anglais a été écarté ce mardi 12 septembre 2017 d’un collège de Côte-d’Or, officiellement en raison d’un « dossier non complet », a-t-on appris auprès de l’académie tandis que le quotidien Le Bien Public révélait que cet homme est suspecté de radicalisation.

Il avait pris ses fonctions ce mardi matin dans le collège de Sombernon, près de Dijon, mais "la mission de cet intervenant a pris fin le soir même, les éléments du dossier administratif ne permettant pas de poursuivre sa mission", a précisé le rectorat dans un communiqué mercredi.

Dans son édition de mercredi, Le Bien Public révèle que ce trentenaire avait été interpellé en juin par les policiers de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) de Bordeaux, dans le cadre d'une enquête sur une filière jihadiste qui envisageait de rejoindre les combattants du groupe État
Islamique en Syrie.

Une source judiciaire a confirmé à l'AFP que cet homme, présenté aux juges antiterroristes du parquet de Paris, avait été mis en examen le 2 juin pour "association de malfaiteurs terroriste délictuelle" et placé sous contrôle judiciaire.

Selon une source proche du dossier, le trentenaire faisait partie de l'entourage d'un ancien détenu de Guantanamo, Saber Lahmar, accueilli en France en 2009 et soupçonné d'avoir encouragé des gens partis faire le jihad en Irak ou en Syrie.

Cet Algérien de 48 ans a été lui-même mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et écroué. Il est principalement reproché au trentenaire d'avoir mis à disposition de Saber Lahmar et de son entourage une salle au-dessus de son restaurant.

"Le recrutement des personnels non titulaires est toujours effectué avec la plus grande rigueur, tant sur le plan pédagogique qu'administratif, conformément à la réglementation", souligne le rectorat dans son communiqué. Selon une porte-parole, "le fait que l'article paru ce matin mette les parents en émoi, le collège en émoi (...) nous conforte" dans la décision de "ne pas maintenir" cet enseignant contractuel.

(AFP)

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