Fin de la prise d’otage d’un surveillant à la maison d’arrêt de Dijon

Le détenu, qui retenait un surveillant dans sa cellule ce vendredi soir, s’est rendu vers 22h  après une prise d’otages de près de quatre heures.

Un détenu de 21 ans retenait en otage ce vendredi 4 novembre 2016 depuis 18h20, un surveillant d’une trentaine d’années à la maison d’arrêt de Dijon a annoncé le ministère de la Justice, précisant qu’une cellule de crise avait été ouverte.

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Rappel des faits 

Des négociations étaient en cours avec ce détenu de 21 ans, armé d'une lame et qui est suspecté de radicalisation, a indiqué une source proche du dossier. "Il faisait l'objet d'un suivi local", a souligné cette source, précisant peu après 20h que l'agent n'avait pas été blessé.

Des personnels des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) sont sur place ainsi que des forces de police, selon le ministère. Il a toutefois fait état d'une demande de transfèrement vers un autre établissement pénitentiaire.

Les motivations de cette agression restaient confuses

Selon Thierry Cordelette, secrétaire régional du syndicat UFAP, la prise d'otage s'est produite alors que le gardien "rapportait un sac de vêtements au détenu". "Le surveillant a ouvert la porte de la cellule et le détenu l'a alors menacé à la gorge avec une arme artisanale", a-t-il ajouté. Selon le syndicaliste, le détenu avait été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Dijon en septembre dans le cadre d'une procédure sans rapport avec des faits de terrorisme. Selon la source proche du dossier, il s'agirait d'une procédure pour "vol par effraction".

Le gardien, âgé d'une trentaine d'années, est quant à lui un "surveillant expérimenté qui a beaucoup de sang-froid mais qui n'a vraisemblablement jamais été confronté à ce type de situation", a souligné le syndicaliste. "Les Eris sont en phase de négociations, on préfère prendre le temps", a-t-il ajouté.

(Avec AFP)

Info +

Les prisons françaises ont été ces dernières semaines le théâtre de nombreux incidents, dont le plus violent a été l'agression, début septembre, de deux surveillants à Osny (Val d'Oise) par un détenu radicalisé. La cellule de crise en cas d'incidents en détention avait déjà été activée à six reprises depuis le début de l'année par le ministère de la Justice. 

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