Un tramway attaqué au cocktail molotov

Une rame de tramway a été attaquée au cocktail molotov dans la nuit de samedi à dimanche dans un quartier sensible de Brest et les bus et les trams de l’agglomération ne circuleront pas dimanche soir, a annoncé l’opérateur. Il n’y a pas eu de blessé.

©

Dimanche à 00h40, une rame avec à son bord un seul passager a fait l'objet de jets de cocktails molotov et de pierres alors qu'elle était à l'arrêt à Pontanezen, un quartier sensible de Brest.

La conductrice en état de choc

Les assaillants, cagoulés, au nombre d'une quinzaine selon le parquet, ont également jeté des obstacles sur la voie pour empêcher la rame de redémarrer.

Toutefois, avec un "sang-froid et un professionnalisme" salués par la direction, la conductrice a pu repartir et conduire la rame jusqu'au terminus. "Il n'y a pas eu de blessés, mais la conductrice est très choquée", a précisé l'opérateur Bibus.

La direction de Bibus, qui gère le réseau local des transports en commun a décidé en concertation avec le personnel d'arrêter le trafic des bus et trams ce dimanche soir. Cette décision est la «conséquence du très vif émoi suscité par l'attaque violente d'une rame de tramway la nuit dernière», précise Bibus-Keolis dans un communiqué.

"Du jamais vu à Brest"

Les forces de l'ordre ont interpellé un jeune homme relâché quelques heures plus tard. Une enquête a été ouverte et dimanche soir, il n'y avait pas eu de nouvelles interpellations, a précisé le parquet.

"Ca a été un choc pour l'entreprise, c'est du jamais vu à Brest, et il était important que la direction montre qu'on ne banalise pas de tels gestes", a indiqué Hervé Cohadon, directeur de Bibus-Keolis, soulignant que la décision avait été prise en accord avec les représentants du personnel. "Il n'y avait pas de signes précurseurs d'une telle violence dans le quartier", a-t-il ajouté.

Le trafic des bus et des trams devrait reprendre normalement ce lundi 21 juillet matin.

(Source : AFP)

Quitter la version mobile