“Leonarda, sa vie est ici” :150 manifestants rassemblées pour le retour de la famille Dibrani

Ce vendredi 18 octobre, un rassemblement s’est déroulé devant la Préfecture du Doubs à Besançon à 17h30 pour le « retour immédiat » de Leonarda et sa famille ainsi que pour demander la démission du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. 150 personnes étaient présentes selon les organisateurs, 100 selon la police.

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Les manifestants, notamment composés de militants associatifs, de membres du Parti de gauche et de quelques étudiants, ont brandi des affiches "Leonarda, sa vie est ici", devant la préfecture du Doubs à Besançon vendredi en fin d'après-midi. Ils ont ensuite défilé au centre-ville de Besançon en scandant "ramenez-nous les Dibrani, éloignez Valls et Fratacci " (le préfet du Doubs), ou "c'est pas les sans papiers, c'est le racisme qu'il faut expulser".

"Nous demandons le retour sans condition de toute la famille Dibrani et de tous les expulsés", a déclaré Jean-Jacques Boy, membre de Réseau éducation sans frontières (RESF) qui est à l'origine de la médiatisation de l'affaire. "Quelle que soit la situation du père, cinq des six enfants étaient scolarisés en France et la mère avait la volonté de rester en France, ils doivent revenir", a affirmé le militant associatif.

Léa, une camarade de Léonarda dans les rangs des manifestants

"J'ai tenu à venir (depuis Pontarlier) pour Leonarda, mon but c'est qu'elle revienne", a déclaré Léa Boillod, la meilleure amie de l'adolescente rom kosovare qui était avec elle dans le car lorsque les forces de l'ordre sont venues la chercher en vue de son expulsion le 9 octobre dernier à Pontarlier (Doubs).  Léa s'est dite "un peu déçue" que ses camarades de classe du collège Malraux de Pontarlier n'aient pas fait le déplacement. Peu de collégiens et de lycéens étaient présents à la manifestation.

Le responsable départemental du Parti de gauche, Emmanuel Girod, a dénoncé "les conditions dans lesquelles s'est passée l'interpellation de Leonarda, aller chercher des gamins dans le cadre de l'école, c'est inacceptable".   Il ajoute que "On dénonce depuis déjà longtemps au Parti de gauche, la politique déplorable de Manuel Valls et nous demandons sa démission. C'est toute sa politique qui est condamnable, il a franchi les dernières digues".

Des journalistes de France 2, BFM TV et i-Télé étaient présents.

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