Une étude coordonnée par le CHU de Besançon publiée dans le New England Journal of Medecine

Les résultats de l’étude « ABLE1 » apporte des preuves rassurantes concernant la sécurité du sang transfusé aux patients gravement malades. Une première dans le monde médical qui lui a valu une publication dans le prestigieuse publication scientifique New England Journal of Medecine. Le CHRU de Besançon et l’Etablissement français du sang de Bourgogne Franche-Comté y ont pris part.

Cette étude démontre que les globules rouges conservés trois semaines sont aussi bons que les globules rouges conservés depuis quelques jours seulement. Elle est promue par est promue par le Centre de recherche du CHUM (Dr Paul Hébert) conjointement avec le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine (Professeur Jacques Lacroix) et l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa (Professeurs Dean Fergusson et Alan Tinmouth). En France, l’étude est coordonnée par le CHRU de Besançon et associe 21 services de réanimation (Clermont-Ferrand, Dijon, Lille, Nancy, Nîmes, Paris Saint-Antoine, Paris-Bichat, Strasbourg, Reims) ainsi que l’Etablissement français du sang et 10 de ses établissements régionaux (EFS Bourgogne-Franche-Comté, EFS Nord de France, EFS Alsace, EFS Lorraine-Champagne, EFS Ile de France, EFS Auvergne- Loire, EFS Pyrénées-Méditerranée).

La prise en charge actuelle consiste à transfuser du sang dont la durée de conservation est inférieure à 42 jours. Les chercheurs ont entrepris l’étude ABLE, un essai clinique randomisé en double insu, afin de comparer la mortalité 90 jours après la première transfusion, chez des patients hospitalisés en réanimation et transfusés avec du sang conservé en moyenne six jours) ou du sang conservé en moyenne 22 jours).

Au total, 2430 adultes ont participé à l’étude pilotée par le Canada, soit 1211 patients dans le groupe « 6 jours » et 1219 patients dans le groupe « 22 jours ». Les résultats sont sans équivoque : « Il n’y a eu aucune différence de mortalité ou de dysfonctions d’organes entre les deux groupes, ce qui signifie que le sang prélevé depuis peu n’est pas plus bénéfique que le sang prélevé depuis 2 semaines », résume Paul Hébert, chercheur au Centre de recherche du CHUM3.

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