Une liste dissidente “En Marche” à Besançon ?

Alexandra Cordier va-t-elle mener une liste dissidente face à Éric Alauzet, candidat officiellement investi par LREM le 10 juillet dernier pour l’élection municipale à Besançon ? La question est posée depuis le début de la semaine. La référente départementale « En Marche » dit actuellement ne pas être dans cet état d’esprit et espère qu’Éric Alauzet rassemblera « tous les marcheurs » bisontins.

Alexandra Cordier ©

Ce mercredi 4 septembre 2019  en début de soirée, Cédric Villani devrait se positionner pour les municipales à Paris et devenir candidat dissident face à Benjamin Grivaux, le candidat officiel LREM.

Cela pourrait-il donner des idées à d'autres candidats déçus de ne pas avoir investi par la CNI (commission nationale d'investiture) puis par le Bureau exécutif d'En Marche ? L'Opinion a été le premier à poser la question dimanche dans son article "La Macronie craint d'autres dissidences aux municipales"

Pour rappel, les candidats à l'investiture devaient s'engager dans une charte à soutenir celui qui a été investi officiellement par le mouvement du président Macron.

Mais dans plusieurs villes, les choses ne sont pas si simples. Selon l'Express, le risque de division est palpable à Nice, Lyon (Collomb vs  Kimelfed), Marseille et... Besançon. Soutenue pour l'investiture par le maire sortant LREM Jean-Louis Fousseret, Alexandra Cordier réfléchirait à une candidature. La référence LREM dans le Doubs serait portée par ce mystérieux sondage pour les municipales commandé après les Européennes par le mouvement où elle arriverait à 16 % derrière Eric Alauzet à 18 %. Anne Vignot (EELV) serait à 25% devant le candidat LR  à 20%.

"Je ne peux que déplorer de ne pas avoir été invitée au lancement de la campagne d'Éric Alauzet. Moi, comme d'autres marcheurs bisontins..."

Alexandra Cordier, référente départementale En Marche dans le Doubs 

Une candidature dissidente ? Vraiment ? "Je continue de croire à l'unité. L'étape d'après, c'est de réfléchir à une candidature. Cédric Villani va offrir cette option à beaucoup de marcheurs", a-t-elle déclaré à l'Opinion. 

Alexandra Cordier nous déclare pour l'heure ne pas être dans cet état d'esprit, mais estime qu'Éric Alauzet ne joue pas vraiment le jeu du rassemblement au sein d'"En Marche" et qu'il se coupe de tout un pan des marcheurs à Besançon. "Même s'il existe des désaccords, il ne fait pas oublier que Jean-Louis Fousseret et moi-même, nous nous sommes mouillés dès 2016 pour le mouvement d'Emmanuel Macron. Il faut qu'Éric Alauzet enterre la hache de guerre, que ses proches arrêtent leurs attaques sur les réseaux sociaux à mon égard..."

Rencontre avec Éric Alauzet

Une rencontre qualifiée de "constructive" entre des délégations d'Éric Alauzet et d'Alexandra Cordier s'est tenue samedi après-midi à Granvelle après la conférence de presse en fin de matinée du lancement de la campagne du candidat investi. Alexandra Cordier regrette de ne pas avoir été invitée, elle, comme d'autres marcheurs.

"Je ne peux que le déplorer. C'était un lancement de campagne. Je suis la référente En Marche dans le Doubs et il aurait été logique d'inviter par mon intermédiaire l'ensemble des 1.300 marcheurs de Besançon. Il ne l'a pas fait. J'espère que cela changera et que l'ensemble des marcheurs soit convié. En tant que référente du mouvement, j'appelle à l'unité et au rassemblement."

Et l'idée du téléphérique ?

La conseillère du maire souhaiterait en outre que les idées de son collectif "Besançon Métropole 2020"  soient entendues par Éric Alauzet, notamment sur St Jacques, le vélodrome et le téléphérique. Eric Alauzet dit rester ouvert à condition qu'elles soient "en cohérence" avec son futur programme. "Sur Saint-Jacques, j'ai déjà annoncé un certain nombre d'éléments (salle de musique ...) c'est un projet multifacettes de longue date qui est déjà dans les tuyaux. Sur le vélodrome, le projet est à l'étude à la communauté urbaine. Quant au téléphérique, 50 millions d'euros. À la fin ça se termine par le double, c'est ce qu'il se passe à Toulouse en ce moment. On a tant et tant à faire sur les transports - le développement du tram, améliorer la circulation - qu'il faut faire des choix".

Rappel

Quitter la version mobile