"Il s’agit d’élever le niveau général et de donner les mêmes chances à toute et tous. Faire réussir les élèves sans exception est plus qu’une priorité, c’est un impératif républicain", souligne dès le début de la conférence de presse Nathalie Albert-Moretti en précisant que "les enseignants, les cadres, les partenaires sont tous mobilisés pour que chaque jeune du territoire puisse trouver un parcours émancipateur à l’école".
Un enseignant devant chaque classe ?
Selon Alma Lopes, secrétaire générale de l’académie,"tous les postes sont couverts dans le 1er degré". Il convient toutefois de rappeler que 30 postes d’enseignants ont été supprimés pour cette rentrée. Le rectorat explique ce chiffre par "une conséquence démographique". 2.707 élèves en moins feront leur rentrée dans les écoles publiques de l’académie. Ce chiffre comporte 2.257 élèves du premier degré et 450 élèves du second.
Concernant le second degré, le rectorat indique "qu’il y a encore des postes qui ne sont pas couverts notamment en Lettres et quelques disciplines pointues, notamment dans les secteurs du Haut-Doubs et Jura".
Sur les moyens mis en place, l’académie annonce la création de quatre unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) et une unité pédagogique pour élèves allophones renouvellement arrivés (UPE2A). Afin de renforcer l’accompagnement des élèves, 68 temps pleins seront mis en place pour les groupes de besoins en 6e, 5e et 11 ETP pour le soutien en 4e et 3e.
Enfin, un poste de conseiller principale d’éducation et 9 postes d’assistants d’éducation (AED) ont été créés.
Un accent mis sur la lecture à voix haute et l’accès aux sciences
Parmi les points à améliorer, l’académie de Besançon a souhaité mettre l’accent sur la lecture à voix haute.
L’opération "Cette année, je lis" mobilisera les classes du CE1 à la 3e ainsi que des élèves de CAP. Objectif ? "Travailler la lecture à voix haute avec un défi à haute voix 15 min tous les jours", explique la rectrice.
Loin d’avoir une égalité "fille-garçon" en science, la rectrice souligne que l’écart de performance a "doublé en cinq ans" pour "atteindre 7 points d’écart". Pour répondre à cette problématique, l’académie a noué des partenariats avec des collectifs. L’an passé, 5.000 collégiennes en 5e de l’académie ont été mises en relation avec 200 femmes du monde scientifique.
La rectrice a également sollicité les établissements pour une mise en place d’un classe maths-science (appelées Chams).
Les collèges-test volontaires sont :
- Le collège de Clairs-Soleils à Besançon,
- Le collège Voltaire à Besançon,
- Le collège Noidans-lès-Vesoul
- Le collège d’Hérimoncourt
Une journée spéciale le 9 décembre
Dans le cadre des 120 ans de la loi de 1905, l’événement "un jour une heure pour comprendre la laïcité" sera organisé dans toutes les écoles de l’académie du CM1 au lycée. Un guide pédagogique sera fourni et décliné par niveau.
Une mobilisation sur la santé mentale
C’est un sujet qui tient à cœur à la rectrice : la santé mentale des élèves. Parmi les moyens mis en œuvre, on trouvera : un déploiement renforcé du dispositif "comportements positifs", un guide transmis aux AED afin de détecter les premiers signaux, la création de nouveaux pôles "santé bien être et santé de l’enfance", la désignation de référent santé mentale et la mise en place d’un protocole "santé mentale". Enfin, 101 "personnels repères" de l’académie sont formés. Les élèves sont également mobilisés à travers le conseil de la vie lycéenne.
Un observatoire de prévention et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme a également été créé pour renforcer la capacité d’action.