Malgré un contexte budgétaire difficile, le budget 2026 de l’Éducation nationale demeure le premier budget de la nation, avec 64,5 milliards d’euros, soit une hausse de 200 millions d’euros.
Enseignant de formation, Laurent Croizier a identifié trois défis majeurs à relever pour le système éducatif :
- Élever le niveau des élèves,
- Restaurer l’attractivité du métier d’enseignant,
- Transformer la baisse démographique en opportunité pour l’école.
”Une école bienveillante doit être exigeante”
Le député du Doubs a insisté sur la nécessité d’améliorer le niveau des élèves français. Selon lui, ”si nous voulons bâtir une école bienveillante, nous la devons exigeante sur les savoirs fondamentaux, la culture générale, l’esprit critique et la laïcité”.
Pour atteindre cet objectif, il estime que la reconnaissance du rôle des enseignants est essentielle : ”Nous avons besoin d’enseignants bien formés, mieux considérés, et rémunérés à la hauteur de la mission fondamentale qui est la leur”.
Formation et revalorisation des enseignants
Laurent Croizier a rappelé que dès 2022, le groupe Démocrate proposait de ramener le concours de recrutement des professeurs à bac+3, suivi de deux années de stages rémunérées, considérant que ”devenir professeur ne s’apprend pas dans un amphithéâtre, mais au contact des élèves et des professeurs expérimentés”.
Il a également plaidé pour la mise en place d’un plan pluriannuel de revalorisation des enseignants afin d’assurer une progression stable et prévisible des carrières.
Faire de la baisse démographique une opportunité
La baisse du nombre d’élèves est une réalité que le député appelle à transformer en levier d’amélioration. Entre 2017 et 2029, les établissements scolaires devraient accueillir 1 million d’élèves en moins.
Laurent Croizier salue à ce titre la décision du gouvernement de ne pas aligner mécaniquement les suppressions de postes d’enseignants sur cette baisse démographique. Il alerte cependant sur les fortes disparités territoriales : ”30 élèves par classe en maternelle, c’est la réalité dans certaines classes de ma circonscription. Ce n’est pas acceptable. Aucune classe en France ne devrait dépasser 23 ou 24 élèves de la maternelle au collège”.
Afin d’accompagner cet objectif, le député a déposé des amendements visant à revenir sur la suppression de 4.000 postes d’enseignants, pour ”poursuivre la réduction des effectifs dans les classes et améliorer les conditions d’apprentissage”.
Enfin, Laurent Croizier a appelé à une stabilité des politiques éducatives et à une vision durable des réformes : ”Depuis 2017, les réformes se sont succédé, les priorités se sont multipliées. L’École a désormais besoin de stabilité et de sérénité”.
