Vague de chaleur : pourquoi les piscines de Chalezeule et Port Joint ne sont-elles pas ouvertes ?

À Besançon comme ailleurs en Franche-Comté, les journées où le mercure dépasse les 30 degrés, s'enchainent tout au long de la semaine et encore ce week-end. Il serait donc tentant d'aller se rafraichir dans l’une des piscines en plein air de la ville. Problème, celles-ci sont toutes fermées depuis la fin de la saison estivale à savoir… le 31 août 2023. Nous avons donc demandé à la Ville de Besançon et plus précisément à Simon Devaux le chef du service piscines et patinoires, pourquoi les piscines de Port Joint et de Chalezeule ne joueraient pas elles aussi les prolongations... 

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Après un mois d’août en demi-teinte, l’été semble vouloir se racheter en ce début septembre. Avec le réchauffement climatique, ces vagues de chaleur sont amenées à être de plus en plus récurrentes à cette période de l’année. Il est donc pertinent de s'interroger sur l'utilité ou non de prolonger l'ouverture des bassins extérieurs de la ville.

S’il consent qu'il s'agit d' "une question qui revient souvent", Simon Devaux rappelle surtout que la préparation de la saison estivale nécessite "beaucoup d’anticipation". Les plages d’ouverture se décident généralement en janvier-février. Même si la Ville faisait le choix dès janvier de programmer une ouverture des installations extérieures plus longues, l'élu estime qu’il s’agirait "d’un pari risqué". Avec une météo franc-comtoise un brin capricieuse, difficile en effet d’être certain que tous les mois de septembre bénéficieront d’un été indien favorable à la nage en extérieur.

Un coût humain et financier

Autre problème, les piscines de Port Joint et Chalezeule fonctionnent avec des saisonniers mais surtout une partie du personnel titulaire des piscines couvertes surtout pour les postes dits de "stratégie" (caisse, maître nageur). Ceux-ci ne seraient alors plus en nombre suffisant pour maintenir l’ouverture commune des quatre sites aux horaires étendus. À moins de consentir à un coût "humain et financier" en "doublant les effectifs permanents", mais là encore "les choses ne sont pas si simples". 

"Les postes de maîtres nageurs et surveillants de baignade sont très normés, c’est déjà difficile d’assurer les remplacements tout au long de l’année" nous explique Simon Devaux. En été, les étudiants permettent de combler une partie des effectifs, mais ceux-ci reprennent le chemin des cours dès septembre.

Au détriment des scolaires et des clubs de la ville

Par ailleurs, une ouverture plus longue des bassins extérieurs se ferait forcément au détriment des "bénéficiaires des installations couvertes tels que les scolaires et les clubs de la ville". Et de ce côté-là, la Ville a tranché, "on a fait le choix d’assurer notre mission de service public en apprenant à nager aux enfants plutôt que de permettre à un public de septembre", forcément moins nombreux du fait de la fin des congés, "de profiter encore un peu des installations extérieures". 

Une décision qui n’est pas forcément prise de gaieté de coeur par le chef du services piscines et patinoires, "on est toujours triste quand on ferme les piscines et qu’il fait beau surtout quand on a connu un début août à 12°C et un festival d’Ici c’est Besac sous la pluie. Mais c’est la météo… c’est tellement aléatoire !".

Mallarmé reste ouvert

Que les Bisontins se rassurent, pour aller piquer une tête, la piscine Mallarmé est elle, toujours ouverte. Quant à la piscine Lafayette, après une fermeture technique annuelle, elle rouvre ses portes dès lundi 11 septembre. Mais il se murmure que d’ici là, les températures pourraient revenir à des valeurs de saison. 

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