Vaîtes : un courrier mal reçu par les habitants

Un arrêté envoyé par la Communauté d’agglomération du Grand Besançon (CAGB) à une dizaine d’habitants des Vaîtes a provoqué le mécontentement du quartier. L’association des Vaîtes déplore une fois de plus le manque de tact des autorités municipales.

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L’arrêté en question autorise les agents mandatés par la CAGB à s’introduire dans les propriétés privées concernées par le tracé du tramway, afin d’effectuer les premières études.
 
Par un hasard ou un choix plutôt cocasse, le quartier des Vaîtes est le premier d’une longue liste à recevoir le courrier de la Communauté d’agglomération. L’association des Vaîtes a appelé les habitants à ne pas ouvrir leurs portes aux agents de la CAGB.
 
« Il s’agit d’une réaction d’humeur. Plus que le contenu du document, c’est la façon de faire qui a été mal perçue par les habitants. Notre but n’est pas de nous opposer à l’intérêt général : le tramway devra bien passer. Nous ne sommes pas des ayatollahs de la propriété privée. Mais il aurait été moins brutal de prendre contact avec les gens de façon plus bonhomme. Quand on commence à brandir un arrêté plutôt que de discuter, il ne faut pas s’étonner que les gens se braquent. Cette façon de faire nous heurte, comme elle nous a heurté en 2005 », explique Eric Daclin, porte-parole de l’association des Vaîtes.
 
Pour l’heure, plusieurs habitants ont déjà refusé l’accès de leur terrain aux agents de la CAGB. D’autres ont reçu une visite. Parmi eux, une habitante outrée d’apprendre qu’elle risque de voir passer le tramway à 4 mètres de ses fenêtres.
 
« On nous répond que nous allons être indemnisés. Mais depuis 2005, il est question d’une somme de 3,80 € le m2 pour des terrains situés à 1500 mètres seulement du centre-ville. Ce n’est plus une indemnisation, mais du vol », ajoute Eric Daclin qui regrette le manque de communication de la part de la Ville.
 
Cette dernière n’a d’ailleurs manifesté aucune réaction face au mécontentement des Vaîtois. L’association du quartier souhaite une véritable participation des habitants au projet d’urbanisation, à l’image de ce qui se fait à Fribourg pour la construction d’éco-quartiers. À Besançon, il semblerait que la Ville s’en tienne à quelques réunions d’information bien timides.
 
Bridget
 
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