Vesoul : deux hommes condamnés pour l’importation d’une plante considérée comme drogue

Un chaman péruvien et un Français ont été condamnés à Vesoul à deux mois de prison ferme pour l’importation d’une plante, l’ayahuasca, considérée comme médicinale en Amérique du sud mais comme une drogue en France, a-t-on appris jeudi 3 mai 2018 de source judiciaire.

Le chaman de 58 ans et le Français de 43 ans ont été condamnés mercredi par le tribunal correctionnel de Vesoul à une peine de douze mois de prison, dont  dix mois avec sursis, a précisé la même source. Ils ont été interpellés en voiture par les douanes à Saint-Saveur (Haute-Saône), le 6 octobre 2016, en possession de cinq bouteilles contenant  de l'ayahuasca. Quatre autres bouteilles ont été retrouvées chez le  conducteur, domicilié en Haute-Saône. Le montant total de la marchandise prohibée a été évalué à environ 3.000 euros.

"La plante guérit, car l'âme humaine est malade. Je veux aider les gens à  se libérer"

Le jour de l'interpellation, le chaman devait présider une cérémonie dans les Vosges, organisée par le Français, en présence d'environ vingt-cinq personnes désireuses de tester les effets de la plante. L'ayahuasca est une boisson à base de lianes, consommée traditionnellement par les chamans des tribus indiennes en Amérique du sud. "La plante guérit, car l'âme humaine est malade. Je veux aider les gens à  se libérer", a expliqué le chaman, fort de ses 36 ans d'expérience dans ce domaine.

"Des visions et des hallucinations" leur permettant d'entrer en transe

Les consommateurs cherchent à se "retrouver face à eux-mêmes", en perdant  leurs repères et la notion du temps, a-t-il dit. Ils décrivent "des visions et  des hallucinations" leur permettant d'entrer en transe. Or l'ayahuasca est assimilé à un produit stupéfiant en France, provoquant  notamment vomissements, diarrhées ou troubles de la pression artérielle, voire le décès du consommateur.

Le procureur avait requis une peine de douze mois de prison dont dix avec  sursis pour le chaman péruvien et de 18 mois de prison dont seize avec sursis  pour le Français.

(Source : AFP)
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