Violences aggravées à la maison d’arrêt de Besançon : prison ferme pour deux individus

Le jeudi 24 juillet 2025 peu avant 15h30, au sein de la maison d’arrêt de Besançon, située au 5 rue Louis Pergaud, un détenu a été violemment agressé par plusieurs codétenus alors qu’il se trouvait dans la cour de promenade. La victime a été immédiatement prise en charge par l’unité sanitaire de l’établissement pénitentiaire, avant d’être transférée au CHU de Besançon pour des examens plus poussés. Un examen médico-légal a révélé une fracture du nez, entraînant une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours.

© Alexane Alfaro

L’enquête, menée par la police nationale, s’est appuyée notamment sur l’analyse des images de vidéosurveillance. Ces éléments ont permis d’identifier trois auteurs présumés de l’agression ainsi qu’un possible commanditaire récemment libéré de détention.

Malgré les efforts des enquêteurs, la victime s’est montrée peu coopérative, refusant de donner des informations précises sur ses agresseurs ou sur les raisons de l’altercation. Elle a également refusé de déposer plainte.

Le lundi 4 août 2025 à 14h00, les trois détenus soupçonnés d’avoir participé aux violences ont été extraits de la maison d’arrêt et placés en garde à vue. Le commanditaire présumé, âgé de 20 ans, a également été convoqué par les enquêteurs. Durant son audition, ce dernier a nié toute implication dans les faits. Il a affirmé avoir été témoin de la bagarre depuis sa cellule et a précisé connaître la victime, son ancienne incarcération étant liée à une interpellation à bord du véhicule de la sœur de la victime dans un contexte de trafic de stupéfiants.

Déclarations contradictoires

Parmi les trois agresseurs présumés, l’un d’eux, âgé de 20 ans, a fait valoir son droit au silence. Les deux autres individus, âgés respectivement de 23 et 21 ans, ont reconnu avoir porté des coups à la victime. Selon leurs déclarations, l’altercation aurait été provoquée par une demande de la victime elle-même, qui leur aurait demandé de récupérer des colis projetés à l’intérieur de l’établissement. Aucun d’eux n’a incriminé d’autres participants.

À l’issue de l’enquête, le supposé commanditaire a été remis en liberté, faute d’éléments suffisants pour établir son implication directe. Les trois détenus reconnus comme auteurs des violences ont été déférés devant le tribunal correctionnel et jugés en comparution immédiate le mercredi 6 août 2025. Ils ont été condamnés à deux ans de prison ferme.

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