Académie de Besançon : 121 postes supprimés dans les 1er et 2nd degrés pour la rentrée 2023

Le rectorat a annoncé lors d’un point presse la suppression de 52 postes dans les écoles de l’académie et 69 dans les collèges et lycées généraux pour la rentrée 2023. Un chiffre qu’a tenté d’atténuer la rectrice d’académie Nathalie Albert-Moretti en mettant en avant le fait que le taux d’encadrement sera pour autant meilleur. Un argument qui n’a pas semblé convaincre les syndicats qui ont décidé de boycotter le comité social d’administration de l’académie pour lequel ils sont élus, en signe de protestation. 

illustration © D Poirier

Ces suppressions de postes s’expliquent par le nombre d’élèves en baisse depuis maintenant plusieurs années en Franche-Comté. Une baisse démographique qui ne semble épargner aucun département. 

2.695 élèves en moins pour la rentrée 2023

À la rentrée prochaine, les écoles de l’académie compteront 1.895 élèves en moins. Une baisse continue depuis 2018 où le nombre total d’élèves cumulés en moins s’élève à 10.388. Une perte qualifiée de "conséquente" par la rectrice. 

Du côté des établissements du second degrés, c’est cette fois une baisse de 800 élèves qui est annoncée. Une baisse démographique qui a donc pour conséquence directe "la suppression de 52 moyens d’enseignement dans les écoles de l’Académie" pour la rentrée 2023. Le Doubs perdra ainsi 22 postes, la Haute-Saône 15, le Territoire de Belfort 9 et le Jura 6 postes. 

Un taux d'encadrement qui "s'améliore"

Un chiffre que tente d’atténuer le Rectorat en mettant en avant que "le taux d’encadrement et le nombre d’élève par classe va continuer à s’améliorer comme c’est le cas depuis 5 ans". Alors qu’il est évalué à 5,93 professeurs pour 100 élèves au niveau national, il est estimé à 6,14 dans l’académie pour la rentrée 2023. "On est bien mieux lotis dans l’académie et ce taux progresse depuis 5 ans" a insisté la rectrice. 

Un constat qui ne s’applique pourtant pas au second degrés où le nombre d’élèves, par division ou groupe, évolue légèrement à la hausse. Pour autant, les collèges et lycées devront également se passer de 69 postes pour la rentrée prochaine. 

Vers d'autres fermetures de classes ?

Autre menace liée directement à la baisse démographique et aux suppressions de postes, "cela va légitimer des fermetures de classes puisqu’il y a moins d’élèves", a annoncé Patrice Durand l’inspecteur d’académie du Doubs. 

Seuls épargnés, les lycées professionnels et les établissements régionaux d’enseignement adaptés (EREA) ne subiront aucune suppression de poste. 

Ces décisions du rectorat ont été remises en cause par l’ensemble des organisations syndicales qui ont décidé de boycotter le comité social d’administration de l’académie pour lequel ils sont élus en signe de protestation mercredi. 

Quitter la version mobile