290.000 habitants en situation de vulnérabilité énergétique pour se chauffer

En Bourgogne-Franche-Comté, un quart des personnes sont en situation de vulnérabilité énergétique selon l’Insee. Pour chauffer convenablement leurs logements, les habitants doivent y consacrer une part importante de leur revenu. Actuellement, la part des ménages vulnérables est plus forte en Bourgogne-Franche-Comté qu’au plan national.

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Le climat, plus froid que dans d'autres régions, explique cette part de ménages plus vulnérable sur le plan énergétique. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 290.000 personnes sont concernées et doivent consacrer annuellement plus de 8,2 % de leurs revenus pour se chauffer.

1.730€ en moyenne de dépense chaque année

Au contraire, des régions au climat plus doux peuvent davantage économiser sur les dépenses liées au mode de chauffage. En tête des régions les moins vulnérables nous retrouvons la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Seulement 7 % de la part des ménages serait vulnérable, bien en dessous de la moyenne française qui se situe à 15 %. En France, en moyenne les Français dépensent environ 1 420 € pour se chauffer correctement.

La Bourgogne-Franche-Comté qui se retrouve à la seconde place de ce classement débourse environ 1 730 € en moyenne par an, soit 300 € de plus qu’en moyenne en France métropolitaine. Une problématique qui concerne principalement les faibles revenus, les personnes seules et les familles monoparentales.

Des différences selon le lieu d'habitation

La vulnérabilité énergétique est moins répandue dans les grands pôles urbains et leurs couronnes. (21 % des ménages de ces territoires). Dans les grands pôles (Dijon, Besançon, Belfort, Vesoul, etc.), les logements sont moins énergivores car plus récents et sont pour les deux tiers des appartements. Dans leurs couronnes, les ménages ont un profil qui les expose moins à la vulnérabilité : ce sont davantage des couples, leur niveau de vie est relativement élevé et le taux de pauvreté faible, 8 % contre 13 % pour l’ensemble de la population régionale.

Dans les petits et moyens pôles et leurs couronnes (Clamecy, Cosne-Cours-sur-Loire, Saint-Claude, Lure, etc.), la vulnérabilité énergétique des ménages est plus forte : 27 %. Le taux de pauvreté est élevé et les personnes seules relativement nombreuses. Dans leurs couronnes, c’est la forte proportion de maisons et de logements anciens qui augmente la fragilité des ménages face aux dépenses de chauffage.

Enfin, dans les communes isolées, un ménage sur trois est en situation de vulnérabilité énergétique, à la fois par la prédominance d’un habitat ancien et individuel énergivore et un fort taux de pauvreté.

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