Les champignons de la boucle, la nouvelle exploitation agricole de Besançon

Depuis mars 2024, une nouvelle exploitation agricole a vu le jour à Besançon. Il s'agit des Champignons de la Boucle, gérée par Godot Laurent. Après une reconversion, il a décidé de cultiver deux espèces de champignons : les shiitakes et les pleurotes au coeur du centre-ville bisontin. 

Godot Laurent producteur de champignons © Schlick Vincent

Laurent Godot est producteur de champignons depuis un peu plus d’un mois maintenant. Avant cela, il était couvreur, mais en raison des conditions météorologiques de plus en plus difficiles, il a décidé de changer de vie et de suivre une formation agricole au lycée de Montmorot dans le Jura pour apprendre à cultiver les champignons.

C'est grâce aux caves de sa femme qu'il décide de s'installer au 29 rue des Boucheries à Besançon et de créer son entreprise qu'il baptise "Les Champignons de la Boucle". Le choix d'un tel endroit lui a paru essentiel car il lui permet d'entreposer un maximum de blocs de substrat (support de culture dans lequel on plante ou on sème des végétaux) dans des conditions optimales garantissant une bonne humidité et une bonne température.

Un rendement régulier

Laurent Godot se met alors à exploiter deux espèces de champignons : les shiitakes et les pleurotes. Il a choisi de cultiver ces deux espèces plutôt que le champignon de Paris, car d'après lui, ils sont plus écologiques et ne nécessitent pas de tourbe pour leur croissance. En revanche, la culture de ces espèces de champignons doit respecter certaines conditions. Le producteur doit également contrôler l'hygrométrie (quantité d'eau contenue dans l'air), la lumière, veiller à maintenir une température entre 12° et 17°C et assurer une bonne ventilation.

Objectif : 100% indépendant et écologique

En ce qui concerne les récoltes, Laurent Godot nous précise que les shiitakes et les pleurotes ont "trois phases de maturation, ce qui permet trois récoltes par bloc de substrat". Ces trois phases se produisent respectivement lors de la première, troisième et quatrième semaine de maturation et assurent ainsi un rendement régulier au producteur.

Une fois les trois récoltes effectuées, plutôt que de jeter ses blocs de culture, Laurent Godot les donne à des maraîchers pour qu'ils puissent être réutilisés. Son objectif à long terme est néanmoins de produire ses propres substrats afin de réussir à être "100% indépendant et plus écologique" nous a-t-il indiqué.

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