80 km/h : un comité d’évaluation réclame plus de transparence…

Cette semaine, le comité indépendant d’évaluation des 80 km/h demande l’accès aux données de l’accidentalité routière au ministère de l’intérieur pour plus de « transparence »

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Sous la houlette de Pierre Chasseray, délégué général de l'association "40 millions d'automobilistes", ce comité souhaite mesurer "l'efficacité et la pertinence de la baisse de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes du réseau secondaire - amélioration de la mortalité et de l'accidentalité routière -  au regard des conséquences de la mesure en termes de mobilité et de coûts économiques et sociaux pour les publics et les territoires concernés".

Le comité estime en effet que le gouvernement use de méthodes opaque. "Le Président de la République a déclaré qu'il s'agissait d'une « expérimentation » de deux ans, à l'issue de laquelle un bilan serait réalisé pour déterminer si la mesure était efficace pour réduire la mortalité routière, il n'a jamais précisé quels indicateurs seraient pris en compte pour réaliser cette évaluation, ni confirmé que les résultats obtenus feraient l'objet d'une communication publique."

Pierre Chasseray, secrétaire et porte-parole du Comité dénonce un manque de transparence. "Déjà, au terme de la précédente expérimentation des 80 km/h qui s'était déroulée entre 2015 et 2017, il avait fallu la mobilisation des média, du Sénat et de l'Assemblée nationale pour pousser la Sécurité routière à en publier les résultats" regrette-t-il. "Finalement, ce n'est qu'après la diffusion d'une étude réalisée par « 40 millions d'automobilistes » que le Premier ministre a consenti à révéler aux Français les conclusions (peu probantes) du test."

En fonction des éléments obtenus ou non de la part du ministère de l'Intérieur, le comité publiera un premier bilan des 80 km/h au cours du mois d'octobre, qui portera sur l'accidentalité et la mortalité routières des mois de juillet, août et septembre 2018, après un trimestre de mise en œuvre de l'abaissement de la limitation de vitesse sur les routes secondaires françaises. 

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