À Besançon, une installation géothermique pour réduire de moitié la consommation du Kursaal, du théâtre Ledoux et du musée du Temps

Coût : 900.000 € • Deux puits de pompage et deux puits de rejet ont été installés place Granvelle à Besançon pour diviser par deux la consommation en gaz du Kursaal, du théâtre Ledoux et du musée du Temps. Ce dispositif a été officiellement inauguré ce 20 juin 2025.

© Hélène Loget

"Une modélisation a d’abord été effectuée en 2022 suivie d’une période de forages tests et définitifs", nous explique Antony Joly, directeur de la maîtrise de l’énergie pour la Ville de Besançon qui précise que la partie hydrologique a pris deux ans.

Il a ensuite fallu passer à la partie technique et mener des fouilles archéologiques, éviter les racines des arbres, les passants. "Des travaux ont été menés à l’intérieur des bâtiments à l’été dernier ainsi qu’à l’extérieur du mois de janvier à avril", souligne le directeur.

Pour Anne Vignot, la maire de Besançon, il est "important de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier" : "Il faut une multiplication des actions en matière d’énergie renouvelable", a-t-elle précisé en énumérant les différents procédés existants (énergie hydraulique, chaufferie bois, panneaux photovoltaïques, énergies fatales ou de récupération…)

Un système de chauffage prêt pour l’hiver prochain

La géothermie permet de pomper l’eau de la nappe alluviale du Doubs qui se trouve entre 8 et 10 m sous terre. Cette eau est entre 13 et 16 °C. Elle est acheminée par un réseau de tuyaux jusqu’à une pompe à chaleur située au sous-sol du Petit Kursaal. Cet équipement va "concentrer" les calories du sol pour obtenir de l’eau à environ 40°C et être distribuée dans trois bâtiments.

Grâce à son installation, le Kursaal, le musée du Temps et le théâtre Ledoux de Besançon pourront réduire de 50 % leur consommation en gaz en passant par la géothermie (les 50% restants seront toujours effectués en utilisant le gaz). Au total, 900.000 euros auront été nécessaires pour financer l’installation en géothermie, dont 220.000 € d’aides de l’ADEME (fonds d’aides publiques). 500 MWh/an seront produits par la pompe à chaleur géothermique (nécessitant une consommation électrique supplémentaire de 100 MWH/an - provenant elle-même d’énergie renouvelable).

"Le musée du Temps a un plancher chauffant et le théâtre et le Kursaal fonctionnent à travers la diffusion d’air chaud", précise Annaïck Chauvet, adjoint en charge de la transition énergétique pour la Ville de Besançon.

Ce chantier aura également permis de mieux connaître le terrain bisontin "Nous sommes une des villes qui a une des meilleurs connaissances archéologiques pour la période romaine et gallo-romaine", conclut Anne Vignot qui promet une prochaine mise en lumière de la ville à ce sujet…

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