Affaire Bressand : Allenbach réserve ses archives au maire de Besançon

Contrairement à ce qu’il avait annoncé, Jean-Philippe Allenbach ne versera pas les dossiers de ses oncles résistants aux archives. Il les tient à la disposition de Jean-Louis Fousseret et attend « vivement » d’être poursuivi par Jean-Marie Bressand.

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Dans un long communiqué Jean-Philippe Allenbach s’explique : « Comme suite aux articles parus récemment dans la presse selon lesquels M. Bressand envisagerait d’attaquer en justice le Musée de la Résistance et de la Déportation ainsi que moi-même pour « diffamation », j’ai décidé de ne pas rendre publiques les archives de mes oncles par dépôt aux Archives municipales le 8 septembre, jour anniversaire de la Libération de Besançon,  comme prévu au départ.

Je préfère les tenir pour l’instant uniquement à disposition du maire de Besançon dont dépend directement le Musée et qui m’avait annoncé, il y trois mois, par courrier du 6 juin, qu’il allait provoquer une réunion du  «Conseil Scientifique du Musée» à laquelle je devais être invité mais qui n’a toujours pas eu lieu.

Ce peu de réactivité de la mairie est quelque peu regrettable car en attendant M. Bressand continue à être présenté aux visiteurs de la Citadelle, comme un grand résistant de la première heure alors pourtant qu’existe la preuve que Jean Marie Bressand ne dépendait d’aucun service secret français et agissait donc à titre purement personnel lorsqu’ il exerçait  à Besançon les fonctions de chauffeur officiel des officiers allemands et Directeur du Soldatencasino, et ce de juin 1940 à septembre 1941 soit pendant plus que toute la première année de l’Occupation.  

Pour ma part je souhaite vivement que M. Bressand engage une procédure à mon encontre pour diffamation car, selon moi, cela amènera à coup sûr à son retrait du Musée comme le réclamaient depuis toujours mes deux oncles Saulnier ».

Rappelons qu’un document écrit en 1995 par Jean-Marie Bressand lui-même a été retiré en juillet dernier du musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.

Le conservateur du musée avait précisé que «nous ne pouvons pas faire de procès à M. Bressand, certains aspects sont démontés, mais pour autant on ne peut pas mettre en cause son passé de résistant sur toute la période». Quant à Jean-Marie Bressand, il a affirmé récemment sur notre site « qu’il était bien un résistant de 1940 ». « Il n’y a aucun doute, sauf chez ceux qui me veulent du mal», a-t-il précisé.

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