Alauzet – Cordier : ce n’est plus une rupture, c’est une fracture…

Municipale Besançon 2020 • Actant la rupture, l’équipe du candidat investi Éric Alauzet souhaite « rétablir certaines vérités » et demande la démission d’Alexandra Cordier de sa fonction de référente départementale d’En Marche.

Alexandra Cordier - Éric Alauzet © D Poirier ©

Alauzet - Cordier : ce n'est pas prêt de se rabibocher. Le torchon brûle. Encore et toujours. La rupture est manifeste. Pour rappel, la Bisontine de 36 ans avait fait acte de candidature à l'investiture en vue des municipales à Besançon face au député LREM Eric Alauzet qui l'avait emporté.

Demandant, mais n'ayant pas obtenu la seconde place sur la future liste LREM d'Éric Alauzet, la référente départementale "En Marche" et conseillère du maire sortant a acté sa rupture avec le candidat investi.

Excédé par de récentes déclarations, Frank Monneur souhaite "rétablir certaines vérités". Constatant qu'Alexandra Cordier ne soutient pas le candidat officiellement investi, le directeur de campagne et porte-parole d'Eric Alauzet demande la démission de la référente départementale.

Pourquoi réagir maintenant après les déclarations d'Alexandra Cordier ? 

Frank Monneur : "Nous avons toujours voulu rester discret par rapport à cet emballement parce que ce n'est pas ce qui intéresse les Bisontins, mais il est temps pour nous de restituer des éléments de vérité qu'Alexandra Cordier omet volontairement de décrire.  Je rappelle qu'Éric Alauzet est le candidat officiellement investi par LREM. La référente départementale d'En Marche, son rôle est de le soutenir. Or, elle ne le fait pas. Donc il y a pas de négociation à avoir entre un candidat investi et une référente départementale qui doit soutenir tous les candidats "En marche" du Doubs, dont Besançon évidemment. " 

Alexandra Cordier regrette qu'Éric Alauzet rejette sa proposition de figurer en seconde position sur sa future liste...

Frank Monneur : "Concernant la réunion du 31 août avec Alexandra Cordier, j'y étais, il était question d'une méthode de travail, à savoir comment réaliser le programme ensemble. Il n'a jamais été question de poste ou de liste contrairement à ce qu'elle affirme. Quand elle évoque le poste de première adjointe qui aurait été évoqué le 31 août, c'est faux. 

Lorsqu'elle déclare qu'elle n'a pas peu de nouvelles depuis cette rencontre et qu'elle n'a jamais été invitée et rencontré Éric Alauzet, j'affirme qu'elle a refusé toutes les invitations durant tout le mois de septembre, y compris une invitation à une réunion de travail qui a réuni 150 soutiens d'Éric Alauzet à Battant le 14 septembre dernier. Nous avons des échanges de mail et de SMS, à chaque fois, elle était invitée. 

Je l'ai invitée, elle et ses soutiens à participer aux groupes de travail thématiques. Nous en avons 22. Je lui ai transmis la liste des groupes et dans un second temps un calendrier avec les horaires pour qu'elle puisse venir construire le programme avec nous. Elle n'est jamais venue. Nous n'avons jamais rencontré personne de son équipe malgré toutes nos sollicitations. 

"Les 120 propositions dont elle parle, on aimerait bien pouvoir en débattre, mais on ne les a pas en dehors du Vélodrome, de Saint-Jacques et du téléphérique."  

Est arrivée l'idée qu'il fallait répondre à une demande sur le poste de première adjointe. Nous avons bien compris et à ce moment - et les masques sont tombés -  que tout cela était du mauvais théâtre, une mauvaise comédie puisque, très clairement, seul le poste de première adjointe l'intéressait. Ce qui l'intéresse, c'est son ambition personnelle et son destin personnel. Elle n'a jamais eu l'intention de travailler avec Éric Alauzet.

Il y a quelque chose qu'elle n’a pas compris, c'est qu'elle pense être  dans une négociation comme entre partis politiques au lendemain d’un premier tour. Il y a un candidat investi. Elle devait se ranger derrière lui. Elle ne le fait pas donc il n'y a pas de négociation particulière à avoir. Elle doit en tirer les conséquences...

Quelles conséquences ? 

Frank Monneur : "Si elle ne soutient pas le candidat de son propre parti dans la première ville du département, elle doit démissionner de son rôle de référente d'En Marche. On est dans une contradiction totale. Je précise que 90 % des marcheurs locaux sont derrière Éric Alauzet, sans parler des personnes, sans étiquette politique, qui sont avec lui. Alexandra Cordier, comme le maire, sont isolés dans cette démarche.

Ce qui nous intéresse désormais, c'est le projet que nous allons proposer aux Bisontins, qui, à mon sens, attendent autre chose d'un futur maire. Nous sommes au travail pour un programme ambitieux et de rupture également..."

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