Alliance Général Motors – PSA : les syndicats inquiets pour l’emploi

General Motors, numéro un mondial de l'automobile, va entrer à hauteur de 7% dans le capital de PSA, devenant son deuxième actionnaire, derrière la famille Peugeot, à l'occasion d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros. Cette nouvelle alliance inquiète la CGT à Sochaux qui interpelle le gouvernement français pour que la condition d'un tel rapprochement "soit le maintien de tous les sites concernés".

Les deux constructeurs PSA Peugeot Citroën et General Motors ont annoncé mercredi après la clôture des marchés européens une "alliance stratégique mondiale" pour produire ensemble certaines parties de leurs voitures mais aussi mutualiser leurs achats. Cette « co-entreprise » des achats devrait représenter un volume de 125  milliards de dollars (93,5 milliards d'euros).

L’alliance table sur des économies annuelles d'environ 2 milliards de dollars, soit 1,5 milliard d'euros, d'ici cinq ans avec dans un premier temps des synergies sur les plateformes et les composants.

La CGT de PSA Sochaux s'est inquiétée mercredi des "conséquences sociales" d'un tel rapprochement. "Face à ce grand monopoly, les salariés s'interrogent sur les conséquences sociales d'un rapprochement entre PSA et GM et notamment avec sa branche européenne, Opel, qui produit des véhicules sur les mêmes gammes que PSA",

Dans un communiqué, le syndicat explique que dans "le domaine des études ou de la production, les deux firmes automobiles ont des activités très proches, voire similaires (…) Chacun a en tête des rapprochements d'entreprises qui ont amené la chasse aux +doublons+ et la perte de milliers d'emplois", s'alarme le syndicat.

La CGT interpelle le gouvernement français "pour que la condition d'un tel rapprochement soit le maintien de tous les sites concernés" et appelle également le président du directoire, Philippe Varin, "à tenir dans les plus brefs délais une réunion du Comité de Groupe européen" pour fournir "des informations plus complètes" sur l'opération en cours et ses conséquences.

Enfin, la CGT invite "les représentants syndicaux américains de GM et allemands d'Opel à une rencontre dans les prochaines semaines afin que les salariés des deux groupes veillent ensemble à ce que les alliances capitalistiques entre leurs patrons ne se fassent pas au détriment de leurs emplois".

(avec AFP)

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