Alstom Belfort : le plan de sauvetage en bonne voie, selon le gouvernement

Le gouvernement a assuré lundi 28 novembre 2016 que le plan pour le maintien des activités ferroviaires et industrielles du site d’Alstom de
Belfort était en bonne voie, qu’il s’agisse des investissements promis par l’industriel ou des commandes de rames et locomotives par la SNCF.

©

"Nous tenons nos engagements pour pérenniser le site de Belfort", a indiqué le secrétaire d'État à l'Industrie Christophe Sirugue à l'issue de la première réunion du comité de suivi national du plan de sauvetage de l'usine, lundi après-midi à Bercy.

60 millions d'investissement programmés

Alstom a ainsi entériné l'investissement de 30 millions d'euros qu'il doit réaliser pour développer et produire une nouvelle gamme de locomotives hybrides, selon Christophe Sirugue. "Huit millions d'euros supplémentaires ont déjà été injectés par le constructeur sur cette plateforme de locomotives, et l'État va de son côté investir quatre millions d'euros pour soutenir son développement, dans le cadre du programme d'investissements d'avenir", a-t-il annoncé. Sur le "TGV du futur", développé conjointement avec la SNCF, ce sont 30 autres millions d'euros qui doivent être investis par Alstom à Belfort, a rappelé le secrétaire d'État à l'Industrie.

5 millions pour le simulateur de conduite et le développement de véhicule hybride

La diversification du site, en particulier avec les activités de services et de maintenance mais aussi de simulateur de conduite et de développement de véhicule hybride avec pile à combustible, est un autre enjeu crucial. Alstom a versé un million d'euros en octobre pour l'aménagement d'un nouveau bâtiment industriel consacré à la maintenance des rames TGV, qui doit faire de Belfort un centre européen de référence dans ce domaine. "Alstom a confirmé les 5 millions d'euros prévus sur ce dispositif avec un million d'euros d'ores et déjà engagés en 2016, et 2,5 millions d'euros début 2017", s'est félicité Christophe Sirugue.

Les commandes de trains

En ce qui concerne les achats de trains décidés en accéléré par le gouvernement début octobre, qui ont fait polémique, la validation définitive des trente trains d'équilibre du territoire (TET) sera inscrite au conseil d'administration de SNCF Mobilités du 16 décembre, tout comme la commande par la SNCF de six rames TGV pour la ligne Paris-Milan.

La commande des quinze rames TGV pour la ligne Bordeaux-Marseille sera elle soumise au conseil d'administration de SNCF Mobilités en janvier, et celle de 20 locomotives de secours le sera d'ici mars 2017. Le PDG d'Alstom, Henri Poupard-Lafarge, a noté "avec intérêt les précisions apportées sur le planning des commandes" annoncées le 4 octobre dernier, censées "assurer la continuité de la production industrielle des sites de
Belfort, La Rochelle et Reichshoffen".

"On a des pistes très claires qui vont permettre de diversifier le site de Belfort, autrefois trop spécialisé", s'est réjoui le député-maire (LR) de Belfort, Damien Meslot. "En terme de suivi et d'actions sur les commandes de TGV et la diversification du site, c'est très satisfaisant", a aussi salué André Fages, délégué syndical CFE-CGC à Alstom Belfort.

"Il n'y a pas eu d'annonce d'embauches ce qui est inquiétant"

Si l'activité du centre de maintenance doit permettre d'embaucher 20 personnes dès janvier, le maintien à terme de l'activité demeure une inquiétude pour certains syndicalistes comme Florian Jardinier, représentant de la section FO à Belfort. "Il n'y a pas eu d'annonce d'embauches ce qui est inquiétant car d'ici fin 2018 il peut y avoir 200 personnes de moins à Belfort", en raison des départs en pré-retraite et des déplacements de poste, a-t-il dit à l'AFP.

Le site franc-comtois employait 1.400 salariés dans les années 1990 contre moins de 500 au moment de l'annonce le 7 septembre dernier du transfert de la production de trains vers l'usine alsacienne de Reichshoffen.

(Source : AFP)
Quitter la version mobile