Alstom Belfort : Martinez demande “l’arrêt d’un jeu de poker menteur”

Avant le rassemblement prévu ce mardi 27 septembre 2016 à 11h devant le siège d’Alstom à Saint-Ouen, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a demandé lundi  « l’arrêt de ce jeu de poker menteur qui se joue entre le gouvernement, la direction d’Alstom et les dirigeants des entreprises publiques SNCF et RATP » 

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La semaine qui s'ouvre est "importante pour l'avenir du site d'Alstom Belfort et de façon plus large celle de tous les sites du groupe", a-t-il estimé lors d'un point presse au siège du syndicat, en présence de tous les représentants CGT de la filière ferroviaire. Pour M. Martinez, "c'est bien le désengagement financier de l'Etat sur les infrastructures ferroviaires et l'absence de courage politique du gouvernement en matière de transports qui ont conduit à la situation que vivent les salariés d'Alstom" et "aussi" les salariés de la filière. Il a par ailleurs fustigé "la stratégie d'Alstom qui consiste à délocaliser la production ferroviaire pour réaliser toujours plus de profits" et mettre "en concurrence" les salariés "pour mieux les exploiter".

Le site de Belfort "a de l'avenir" car les "besoins en locomotives et motrices sont énormes", a-t-il dit. "Nous ne laisserons pas sacrifier les salariés sur l'autel de la finance", a ajouté le leader de la CGT en appelant "à la réussite" du rassemblement prévu mardi à 11h00 devant le siège du groupe à Saint-Ouen. "Gaver les actionnaires ça va bien, doter les établissements d'investissements c'est quand même mieux pour l'avenir", a ajouté Christian Garnier, représentant CGT Alstom, selon lequel "le carnet de commandes n'est pas vide", le problème est qu'"ils le donnent à d'autres".

Ce dernier a estimé "vital" que le PDG Henri Poupart-Lafarge "daigne nous expliquer sa stratégie" lors du comité central d'entreprise extraordinaire prévu dans l'après-midi.

(Avec AFP)

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