Alstom: Berger (CFDT) demande une “commande publique” pour sauver Belfort

Laurent Berger, numéro un de la CFD, appelle l’Etat à actionner le levier de la « commande publique » pour sauver le site Alstom de Belfort, avant une journée décisive pour ses salariés menacés de transfert.

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Une "réunion de travail" est prévue mardi à Belfort, en présence du secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, du PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, des syndicats et des élus locaux. "Ce qu'on va dire (à M. Sirugue), c'est qu'il faut maintenir ce site et que, pour cela, il faut de la commande publique, mais il faut aussi de la diversification et une stratégie pour la filière ferroviaire en France", a déclaré M. Berger sur Europe 1.

Selon lui, l'Etat "n'est pas suffisamment stratège sur cette filière, il ne l'a pas suffisamment été dans le passé". "Aujourd'hui, on est dans une période où il faut s'engager davantage dans la transition écologique" et "davantage développer le rail", a-t-il poursuivi, "et pour cela", "on aura besoin de ce site pour construire ce qu'on appelle le TGV du futur". Selon le syndicaliste, Belfort est "un site d'avenir" et, "si on le transfère, on aura la perte de compétence et la perte de l'outil industriel qui ne nous permettra pas de le faire".

Selon Le Monde, le gouvernement envisage de lancer "une nouvelle commande de 16 TGV, d'un montant de près de 500 millions d'euros pour maintenir l'activité de l'usine Alstom de Belfort, menacée par un projet de transfert de la production de locomotives de Belfort vers Reichshoffen (Bas-Rhin). "Je ne peux pas vous le confirmer", a affirmé Laurent Berger, qui a été reçu ce lundi 4 octobre par Christophe Sirugue. Ce dernier lui a assuré, en écho à de récentes déclarations de Manuel Valls, "qu'ils allaient tout faire pour sauver le site".

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