Alstom: Fillon dénonce la décision “politique” d’un “gouvernement aux abois”

François Fillon, candidat à la primaire de la droite, a critiqué ce mercredi 5 octobre 2016 l’importante commande publique de locomotives Alstom pour sauver le site du groupe à Belfort, y voyant la « décision politique » d’un « gouvernement aux abois. »

"C'est la pratique du sapeur Camember, c'est-à-dire qu'on creuse un trou pour en boucher un autre", a déclaré l'ancien Premier ministre (LR) lors de l'émission "Questions d'info" LCP-France Info-Le Monde-AFP. "C'est évidemment une décision politique (...) C'est le sentiment donné que ce gouvernement est aux abois, qu'il est prêt à faire n'importe quoi pour, à l'approche des élections présidentielles, fuir ses responsabilités", a-t-il ajouté.

Pour François Fillon, ce n'est pas une solution

 "C'est toujours choquant qu'un site soit fermé mais ce n'est pas avec des solutions comme ça qu'on va sauver l'industrie (...) on travaille 220h de moins qu'en Allemagne (...) la fiscalité du capital est pratiquement le double de celle de nos voisins (...) il y a une avalanche de contraintes de normes et de taxes", a dit M. Fillon. "L'industrie française continuera de perdre du terrain si on ne s'attaque pas sérieusement à cette question", a-t-il ajouté.

Alstom s'est engagé à investir 40 millions d'euros 

Le gouvernement et Alstom ont annoncé ce mardi 4 octobre 2016 une pluie de commandes et d'investissements étalés sur quatre ans, pour maintenir et développer l'activité du site, un temps menacé. Quinze TGV à étages, qui s'ajoutent aux six destinés à la ligne Lyon-Turin, plus vingt locomotives dépanneuses ont ainsi été commandés par l'Etat. Alstom s'est également engagé à investir 40 millions d'euros en trois temps dans son usine franc-comtoise.

(AFP)

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