Alstom : les salariés de Belfort, fixés dans dix jours sur leur sort

Christophe Sirugue, le secrétaire d’Etat à l’industrie a annoncé ce mardi 13 septembre 2016 qu’il se donner « dix jours pour apporter des réponses » aux 400 salariés du site d’Alstom à belfort, menacé de fermeture. Une décision qui ne rassure pas les syndicats qui appellent à une « initiative« .

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Le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, "se donne dix jours pour apporter des réponses" aux quelque 400 salariés de l'usine Alstom de Belfort, menacée de quasi-fermeture, ont déclaré plusieurs syndicats à l'issue d'une rencontre mardi à Bercy. "On a été écoutés" par le secrétaire d'État, qui "se donne dix jours pour nous apporter des réponses", a rapporté Stéphane Flégeau (CGT métallurgie), des propos confirmés ensuite par la CFDT et la CFE-CGC.

Des rencontres vont être organisées avec la fillière ferroviaire

 "Des rencontres vont être organisées avec l'ensemble des acteurs de la filière (ferroviaire) dans les prochains jours", selon le syndicaliste, qui a cité la SNCF, la RATP et le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif). M. Sirugue "a demandé à être jugé sur ses actes dans dix jours", a confirmé André Fages de la CFE-CGC Belfort. Le gouvernement est "en train de regarder tous les axes pour soutenir la filière dans son ensemble", notamment en envisageant "de relancer le comité stratégique de la filière ferroviaire", selon Thierry Muller (CFDT) qui y voit "une coquille vide".

Les syndicats sont méfiants

D'après la CGT, la décision d'arrêter la production de locomotives de l'usine historique d'Alstom à Belfort ne répond pas à une logique industrielle. "La question est : est-ce qu'on maintient une industrie de production en France (...) ou est-ce qu'on reste dans une logique financière (...) qui engendre une suppression de l'appareil productif ? ", s'est interrogé le représentant de la CGT métallurgie. Son syndicat "appelle à une initiative" au siège de la compagnie à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) le 27 septembre, jour du prochain comité central d'entreprise. De son côté, le délégué de FO Philippe Pillot a émis le souhait que la direction et le gouvernement puissent "se parler". "Pour l'instant, ce n'est pas gagné", a-t-il observé.

(AFP)

 

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