Alstom : “Nous devons apporter des commandes” au groupe, déclare Hollande

« Nous devons apporter des commandes » à Alstom, qui projette l’arrêt de la production de trains à Belfort d’ici à 2018, a indiqué lundi 12 septembre 2016 le président François Hollande lors de la visite d’un organisme de formation dans les Yvelines.

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"Il faut se mobiliser aussi pour défendre notre industrie (...) Quand il y a de grandes filières qui doivent être soutenues, nous devons nous engager. En ce moment c'est le cas pour la filiale ferroviaire avec Alstom", a-t-il dit devant des stagiaires et formateurs de l'Institut de formation commerciale permanente (Ifocop), situé à Montigny-le-Bretonneux, ainsi que des chefs d'entreprise partenaires de l'Ifocop.

"Ce que j'ai fait pour Alstom à l'étranger, Alstom doit le faire aussi pour la France"

"Alstom, chaque fois que je me déplace à l'étranger -dans les plus grands pays émergents ou dans les pays les plus développés comme les Etats-Unis-,
signe des contrats et fait en sorte que la technologie française soit regardée comme la meilleure du monde et notamment dans l'énergie ferroviaire. Alors il faut qu'il en soit de même ici en France pour que nous puissions avoir les sites de production et pas simplement des ingénieurs qui puissent valoriser notre technologie à l'étranger", a-t-il martelé. "Ce que j'ai fait pour Alstom à l'étranger, Alstom doit le faire aussi pour la France. Mais nous devons apporter des commandes et c'est le rôle des acteurs publics: régions, entreprises de transport, SNCF, RATP dans le cadres des marchés qui existent et qui doivent être respectés", a ajouté le chef de l'Etat. 

L'arrêt de la production de trains à Belfort d'ici 2018, annoncé la semaine dernière par le constructeur ferroviaire, est devenu un enjeu national à huit mois de l'élection présidentielle. Alstom prévoit de déplacer sa production de locomotives de Belfort vers Reichshoffen, près de Strasbourg, d'ici 2018, sans fermeture de site ni plan social, mais avec "une proposition de transfert" vers ses autres usines françaises pour les 400 salariés concernés.

Des réactions de politiques...

Arnaud Montebourg, ex-ministre de l'Economie, demandait ce lundi sur France Inter que "le gouvernement revienne sur ces décisions, organise l'unité de l'équipe de France du ferroviaire, et fasse en sorte que le site de Belfort soit maintenu en l'Etat." De son côté, Bruno Le Maire a déclaré ce lundi que "je n'arrive pas à comprendre comment l'Etat actionnaire n'a pas pu joué son rôle dans cette affaire-là (...) Je souhaite qu'on ait une vraie politique nationale sur le ferroviaire qui permette de garder les emplois comme ceux d'Alstom." 

(AFP)

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