Alstom Transport : l’incertitude se prolonge pour les salariés de Belfort

L’annonce d’un plan social drastique redouté par les syndicats à l’usine Alstom-Transports de Belfort a été « repoussée », a-t-on appris lundi 23 février 2015 auprès de deux syndicats, persuadés que le projet n’est cependant pas enterré.

illustration © D Poirier

Selon la CGT et la CFE-CGC, le Comité central d'entreprise d'Alstom-Transports ne sera finalement pas réuni cette semaine et le comité de groupe européen prévu lundi et mardi n'abordera pas la situation de l'usine belfortaise.

De source syndicale, un plan de suppression de 320 postes (sur 590) devait être dévoilé aux représentants du personnel à l'occasion de ce CCE. Il devait l'être initialement en janvier, selon plusieurs organisations, mais le précédent CCE avait déjà été reporté.

"C'est une bonne nouvelle qu'il n'y ait pas de licenciements tout de suite", a réagi auprès de l'AFP Daniel Dreger, du syndicat CGT, alors que le syndicat a appelé mardi les salariés de Belfort à débrayer.

Restent des incertitudes...

Mais alors que les rumeurs courent depuis l'automne, cette incertitude prolongée "crée une ambiance anxiogène", estime Didier Lesou (CFE-CGC). Le représentant syndical demande à la direction de "ne pas jouer avec les salariés" alors que le carnet de commandes de l'usine est selon lui très insuffisant pour assurer l'avenir. Les deux délégués, qui affirment n'avoir "pas eu d'explication", avancent des raisons "politiques" à ce report. Pour Daniel Dreger (CGT), le projet aurait été "décalé dans le temps" pour ne pas risquer un mouvement social avant la finalisation en juin de l'acquisition des activités énergétiques du groupe français par General Electric (GE).

A Belfort, GE et Alstom travaillent côte à côte depuis plus de quinze ans et le patron de GE, Jeffrey Immelt, a promis un "grand avenir" au site historique d'Alstom.

De son côté, la CFE-CGC avance "la proximité des élections départementales". Alstom espère finaliser d'ici à mi-2015 le rachat de son pôle énergie par GE. Le groupe français doit parallèlement racheter à GE son activité de signalisation ferroviaire pour renforcer le pôle Transport qu'il garde en propre.

(Source : AFP)

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