Ambroisie : la tache repérée à Besançon sera bientôt détruite…

Les quelques pluies de la semaine dernière ont permis à des pieds d’ambroisie de pousser sur un terrain vierge rue Belin à côté du boulevard Flemming à Besançon. Ces plants seront arrachés avant floraison ce mois d’août.

Site à Besançon rue Belin où de l'ambroisie a été repérée © Hélène Loget ©

"Dans les années 60-70, les premiers signalements ont été faits et quelques "cas exceptionnels" ont été repérés. C'est entre les années 90 et 2000 que nous avons vu une réelle progression", explique Guy Longeard, référent à la direction de la biodiversité à la ville de Besançon. 

Une plante qui n'aime pas la "concurrence"

À l'instar de la zone sur laquelle elle progresse actuellement à Besançon, l'ambroisie s'installe sur les terres nues, les terrains remaniés, les chantiers, les voies routières… "Elle n'aime pas la concurrence avec les autres plantes", indique le référent communal qui précise qu'elle peut être étouffante dans certains cas "comme dans les champs de tournesol ou soja. Elle peut diminuer les rendements". 

Très allergisante, elle est surveillée de près

Un arrêté préfectoral a été pris dans le Doubs afin de rendre obligatoire l'arrachage de cette plante. "La tache repérée à Besançon nécessite une intervention précoce, car une fois arrachée, elle ne persiste pas", explique Marc Vuillemenot, botaniste au conservatoire nationale botanique de Franche-Comté et responsable des locations de l'ambroisie. La tache rue Belin à Besançon avait été localisée à l'automne dernier suite à des travaux entrepris sur la zone. "La ville est réactive sur ces sujets", souligne Anne Vignot, élue Europe Écologie Les Verts et adjoint au Développement durable. "C'est important, c'est un message de santé publique. Il faut être extrêmement vigilant", poursuit-elle.

Quelles sont les zones concernées par l'ambroisie ?

Pour Marc Vuillemenot, le Doubs compte plusieurs zones plus ou moins impactées par l'ambroisie : 

"On a noté une remontée de l'espèce en altitude", indique le botaniste. 

Un pic attendu au mois d'août

Selon Atmo Bourgogne-Franche-Comté, en charge de la surveillance de la qualité de l'air dans la région, un pic aux pollens d'ambroisie va se déclarer au mois d'août : "Il y aura des quantités de pollens important dans l'air. Cette plante a deux facteurs de diffusion : un premier au niveau local suite à des travaux et un second en provenance de la région Rhône-Alpes qui est "très impactée par cette plante". Selon le docteur Rame, également président du RAFT (Réseau d'allergologie de Franche-Comté), l'ambroisie peut "créer de nouvelles personnes allergiques". Cette plante va également au-delà des habituelles conjonctivites, rhinite, car elle "provoque davantage l'asthme". 

Une lutte engagée, des signalements effectués

Le docteur Rame conseille "d'avoir un geste citoyen" en signalant rapidement ces plantes lorsqu'elles sont aperçues. Grâce à la plateforme mis à disposition en ligne, chacun peut inscrire ses observations. Elles seront ensuite vérifiées par des jardiniers formés par l'association Fredon Franche-Comté. 

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