Opération de contre-promotion des produits Le Gaulois par L214 à Besançon

Ce samedi 27 avril le temps de midi à Besançon, comme dans de nombreuses autres villes en France, le groupe local L214 a mené une action de sensibilisation dans plusieurs supermarchés et hypermarchés de Besançon à l'égard de la marque Le Gaulois pour alerter sur le triste sort des poulets.

© L214

Les bénévoles de l’association sont allés apposer des autocollants sur les produits de la marque dans les rayons de 11 supermarchés de la ville. Ces stickers, à l’allure d’une étiquette promotionnelle, vise en réalité à détourner la publicité de Le Gaulois jugée "trompeuse" par l’association sur les conditions d’élevage des poulets.

Par cette action, L214 a indiqué vouloir souhaité "fournir aux consommateurs et aux consommatrices une information simple et claire sur leurs pratiques d’élevage, sources d’atroces souffrances pour les poulets, comme par exemple de sévères malformations". Au total, 400 stickers repositionnables ont été collés dans les différents supermarchés locaux pour "montrer la réalité des pratiques d’élevage du groupe LDC" nous a précisé l’association.

"Bannir les pires pratiques d'abattage"

Le but de cette action était "d'inciter le groupe LDC et sa marque phare Le Gaulois à signer l'European Chicken Commitment (ECC), charte européenne soutenue par une trentaine d'associations dont L214 et déjà signée par 120 entreprises (dont tous les supermarchés français pour leur marque distributeur, sauf Grand Frais) a précisé l’association. L'ECC interdit notamment l'utilisation de souches à croissance ultra-rapide, qui sont à l'origine de nombreuses maladies et problèmes cardiaques, respiratoires ou musculo-squelettiques chez les poulets : les poulets peuvent atteindre le poids de 3,5 kg en seulement 45 jours, leur âge d'abattage. Ce label implique également de limiter la densité et d'installer des enrichissements dans les élevages, et de bannir les pires pratiques d’abattage".

Le groupe refuse de signer la charte européenne

L’association estime d’ailleurs que le groupe LDC, leader national du poulet "a largement les moyens de signer une telle charte puisqu'il a par exemple réalisé un bénéfice de plus de 143 millions d'euros dans son exercice 2020-2021, sur le dos des éleveurs et éleveuses et malgré la crise traversée par le milieu agricole". 

Par ailleurs, elle précise que cette action s’inscrit dans le cadre "d’une campagne de communication et de sensibilisation à l’égard d’une marque et d’un groupe qui restent sourds aux demandes des associations de protection animale". Malgré plus de deux années passées à discuter avec le groupe et de nombreuses enquêtes réalisées dans ses élevages (pour ses marques Le Gaulois, Marie et Maître Coq), LDC "refuse toujours de s'engager et de signer cette charte" selon L214. Elle incite enfin les consommateurs "à se tourner vers des marques plus respectueuses du bien-être animal".

Les consommateurs et les consommatrices souhaitant prendre part au défi peuvent commander gratuitement des stickers sur la boutique en ligne de L214.

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