Anne Vignot et 13 autres élus appellent les banques à stopper leur financement dans les énergies fossiles

À la veille de l’ouverture de la Cop 27 en Égypte, 14 élu(e)s de gauche et écologistes ont lancé un appel aux banques dans le but qu’elles arrêtent leur soutien financier au développement des énergies fossiles, a-t-on appris dans le JDD du 5 novembre 2022. Anne Vignot, maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole fait partie des élus signataires de cet appel avec Anne Hidalgo, maire de Paris ou encore Grégory Doucet, maire de Lyon.

© D Poirier

Dans cette tribune publiée samedi 5 novembre, les élus rappellent notamment "à l’aune de la Pop 27" que "personne de doit l’ignorer : les énergies fossiles sont le principal moteur du changement climatique". 

Ils dénoncent des "acteurs financiers" qui "continuent de soutenir massivement les entreprises qui développent de nouveaux projets pétro-gaziers » alors que « consommer du charbon, le pétrole et le gaz issus des mines et puits actuellement exploités entrainerait un réchauffement dépassant largement les 1,5°C".

Les élus signataires de la tribune  affirment agir à leur échelle en mettant désormais "en concurrence les différentes banques sur des critères à la fois financiers et extra-financiers, dont des critères concernant la fin du soutien au développement des énergies fossiles et aux paradais fiscaux et en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes."

"La politique bancaire d'une ville se doit d'être définie à l'aune de l'intérêt financier de ses habitants"

En réaction à la publication de cet appel signé par Anne Vignot, le président du Mouvement Franche-Comté Jean-Philippe Allenbach affirme que "La politique bancaire d'une ville se doit d'être définie à l'aune de l'intérêt financier de ses habitants" et non en "boycottant" certaines banques. 

"La mission du Mouvement Franche-Comté est de défendre des Francs-Comtois et donc leur porte-monnaie. Tandis que celle d'un maire, sur le plan financier,  est d’emprunter aux meilleures conditions possible puisque ce sont ses administrés qui devront payer les intérêts et rembourser le capital", indique le président du mouvement régionaliste. "Ce qui présuppose la mise en concurrence la plus large possible et exclut donc tout boycottage. Boycottage dont Antony Poulin, responsable financier de la ville, s'était, lui aussi, fait l'instigateur, il y a 3 mois,  en proposant aux Bisontin(e)s de quitter certaines banques, comme le Crédit Agricole, s'ingérant ainsi scandaleusement dans leur vie privée."

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