APB : fin du tirage au sort et du nouveau pour les bacheliers qui s’orientent…

La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal a indiqué ce jeudi 9 novembre  2017qu’en terminale, l’avis du conseil de classe  désormais transmis aux établissements d’enseignement supérieur pour faciliter le processus d’orientation, serait « purement consultatif ».

Le gouvernement a présenté fin octobre son plan pour supprimer le tirage au sort dans les filières les plus demandées et réduire l'échec en première année à l'université. Parmi les mesures, le rôle du conseil de classe sera accru, avec son avis transmis aux établissements d'enseignement supérieur. Interrogé à ce sujet, Mme Vidal a indiqué que cet avis serait "purement consultatif". "En aucun cas, ce n'est le conseil de classe qui décide à la place du lycéen!", a-t-elle assuré.

Une nouvelle plateforme pour remplacer APB

Elle a par ailleurs précisé que la nouvelle plateforme d'accès à l'enseignement supérieur , qui remplacera APB (admission post-Bac), ouvrira le 15 janvier 2018 avec un maximum de réponses attendues avant le bac. Les vœux pourront être rentrés jusqu'à la fin du mois de mars. "Ils seront ensuite traités par les établissements et les réponses commenceront à arriver en mai, les unes après les autres", a-t-elle précisé.

Les élèves de terminale devront établir une liste de dix vœux au maximum, sans classement. Avec l'ancienne plateforme, ils devaient hiérarchiser jusqu’à 24 vœux.  Les réponses ne seront plus générées par un algorithme à une date donnée avec, en cas d’obtention du premier vœu, l’abandon de tous les autres). "Pour ne pas engorger le système, à chaque fois qu'un élève recevra deux oui à des formations différentes, il devra choisir entre l'un des deux, sans pour autant renoncer aux vœux en attente", a-t-elle ajouté, précisant travailler à "un système d'information individualisée, qui enverra une alerte quand une réponse arrivera".

Le gouvernement a annoncé que les formations non-sélectives (les licences générales) ne pourront pas refuser un bachelier si des places restent vacantes, mais elles pourront désormais "conditionner l'inscription à l'acceptation d'un parcours pédagogique spécifique dans le cas où elles estiment que le bachelier n'a pas les attendus requis"

Une sélection "douce"

Interrogée jeudi matin sur RTL sur cette forme de "sélection douce", la ministre a répondu que "c'est une façon de faire en sorte que quand il n'y a pas de place assise, on prend en considération ce que le jeune a fait avant". L'élève aura-t-il le dernier mot pour choisir son orientation ? "Le dernier mot, il est à l'élève en ce qui concerne la filière qu'il souhaite suivre pour ses études, il sera à la fac pour dessiner le chemin" afin d'y arriver, a-t-elle concédé.

"Bien sûr que l'élève aura le dernier mot", a de son côté assuré le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, sur France 2, répondant à la même question. "Ce qui est garanti à chaque élève c'est le fait d'avoir son choix respecté" même si "on n'ira pas forcément dans l'université précise qu'on a voulue", a-t-il dit.

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