Au lycée Pasteur de Besançon, l’arbitrage aide à “grandir plus vite”

En Bourgogne-Franche-Comté, il existe deux sections sportives consacrées à l’arbitrage, une à Auxerre et l’autre à Besançon au lycée Pasteur. Ce jeudi 30 mars, cette voie de l’excellence vers le haut niveau d’arbitrage français nous a dévoilé son fonctionnement et ses compétences distillées en partie par un responsable technique de prestige en la personne de Clément Turpin. 

© Élodie R.

La section existe depuis six ans et a la chance de pouvoir bénéficier entre autre d’un arbitre international de football français comme responsable technique régional. Entouré d’une équipe pédagogique composée du proviseur Gilles Lonchampt et du responsable pédagogique Julien Fabregue, Clément Turpin apporte son expérience d’arbitre professionnel pour former et accompagner les futurs arbitres de demain. 

Selon lui, la section a désormais atteint "son rythme de croisière" et forme actuellement entre sept et dix arbitres par promotion répartis sur les classes de seconde, première et terminale. Ce dispositif créé par la fédération française de football doit sa réussite grâce à un double projet partagé entre réussite scolaire et sportive. 

La mixité comme "plus-value"

S’ils disposent d’un emploi du temps aménagé pour leur permettre de pratiquer leur passion sportive à raison de 6 à 8 heures d’entraînement par semaine, les jeunes arbitres ont également accès à toutes les formations de leur établissement. L’exigence scolaire est ainsi placée au même niveau que l’exigence sportive.

À cela s’ajoute une mixité voulue entre les joueurs de football de la section sportive et les arbitres qui partagent "les mêmes temps scolaires, extra scolaires et sportifs" précise Clément Turpin. Pour Julien Fabregue, il s’agit d’une "plus-value" pour ces jeunes joueurs qui "apprennent aux contacts des arbitres par de vrais temps partagés". 

Beaucoup de prétendants mais peu d’élus

Formés sur deux ou trois ans, les joueurs se préparent avec pour objectif de devenir jeune arbitre de la fédération à l’issue de leur formation. Un "rêve", compliqué certes pour ces jeunes, "mais pas impossible" sourit Clément Turpin, puisque l'exemple vivant se tient en face d’eux.

La fédération propose chaque année deux places en fin d’année "et nous notre rôle c’est de les préparer et de les présenter, si on estime qu’ils ont les compétences pour cet examen qui se déroule à Clairefontaine du 3 au 6 juin 2023" précise Clément Turpin. 

Oser faire ce que les autres n'osent pas faire

Si les prétendants de cette année ne sont pas encore connus, tous rêvent très certainement de suivre la même carrière que celle de leur formateur. Et même si ce n’est pas le cas, les responsables pédagogiques sont sûrs d’une chose : ces élèves ont déjà énormément appris. "Ce sont des jeunes exemplaires" confirme le proviseur Gilles Lonchampt qui ont "gagné en maturité, appris des valeurs et savent qu’ils doivent être à la hauteur en faisant appliquer des règles et des sanctions". Ils vont "grandir plus vite que les gens de leur âge" puisqu’ils "osent faire ce que les autres n’osent pas faire", conclu Clément Turpin.  

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