Base aérienne de Longvic : la dissolution va concerner 1.640 emplois

Selon une étude de l’Insee Bourgogne, la dissolution d’ici mi-2016 de la base aérienne (BA) 102, près de Dijon, touchera 1.640 emplois au total en Côte-d’Or. Le journal Le Bien Public révèle cependant, dans un récent article, que le site intéresserait la gendarmerie, notamment pour y implanter son centre national d’instruction cynophile.

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 "La base est le cinquième plus grand employeur de Côte-d'Or", rappelle l'Insee. Outre les "1.225 emplois directs" qui vont être transférés vers d'autres sites militaires, la base génère "de façon indirecte une cinquantaine d'emplois" auxquels "s'ajoutent 365 emplois induits par la consommation en biens et services des employés et fournisseurs de la base et de leur famille.

"Le départ d'activités de la base ne sera pas sans conséquences pour les collectivités territoriales, en particulier les cinq communes sur lesquelles elle s'étend", alerte l'institut statistique. Les recettes de ces cinq communes pourraient être révisées à la baisse, leurs écoles accueillir moins d'élèves, notamment sur Longvic, enfin davantage de logements pourraient être vacants", détaille-t-on.

Elle avait accueilli les premiers "Mirage"

L'Insee Bourgogne nuance: "Toutefois, sur l'ensemble de la Côte-d'Or, l'effet de cette dissolution apparaît limité tant sur les effectifs scolarisés dans les écoles que sur le marché immobilier." Annoncée dès octobre 2013 dans le cadre de la Loi de programmation militaire, la fermeture de la BA 102 va se traduire par le transfert du commandement des forces aériennes vers la BA 106 de Bordeaux-Mérignac, de l'escadron de formation des commandos de l'air vers la BA 115 d'Orange-Caritat et de l'escadron de transport vers la BA 106 et la BA 107 de Vélizy-Villacoublay.

Opposant de la première heure à cette dissolution, le député UDI et président du conseil général de Côte-d'Or François Sauvadet a dit "déplorer que cette étude d'impact intervienne si tard alors que la décision de fermeture de la base aérienne a déjà été prise". "Il est aujourd'hui plus que temps que le gouvernement et la majorité jouent cartes sur table et nous annoncent clairement s'ils entendent réellement proposer un avenir au site de la BA 102!" écrit M. Sauvadet dans un communiqué. La base 102 avait fêté en 2014 son centenaire. Elle avait accueilli en 1984 les premiers Mirage, qui avaient été retirés de la base en 2011.

(Source : AFP)

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