Bercy récuse la “possibilité” d’une entrée de l’Etat au capital de PSA

Bercy a récusé vendredi l’idée d’une entrée de l’Etat au capital du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, en affirmant à qu’un tel scénario, jugé « possible » peu auparavant par le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, « n’est pas à l’ordre du jour ».

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"La participation de l'Etat au capital de PSA n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré l'entourage du ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici.  Interrogé en début de matinée sur BFMTV, Jérôme Cahuzac avait jugé cette éventualité, évoquée par le quotidien Libération, "possible, ne serait-ce que parce que le FSI (ndlr, Fonds stratégique d'investissement) existe". "Si le Fonds stratégique d'investissement rentre au capital de cette entreprise, c'est en fait l'Etat d'une manière ou d'une autre qui y rentre", avait-il résumé.

A la question de savoir s'il souhaitait une entrée de l'Etat au capital du constructeur, M. Cahuzac avait répondu: "Soyons clair, cette entreprise ne peut pas, ne doit pas disparaître. Donc il faudra faire ce qu'il faudra pour que cette entreprise" subsiste.

Citant "une source élyséenne", Libération a évoqué vendredi l'hypothèse d'une prise de participation de l'Etat dans PSA comme un "dernier recours, au cas où le groupe ne parviendrait pas à endiguer ses pertes".

Moscovici : "les mauvais résultats ne remettent pas en cause la solvabilité ou la liquidité"

 PSA, qui publie le 13 février ses résultats financiers 2012, a annoncé jeudi soir des dépréciations d'actifs massives de 4,7 milliards d'euros, laissant présager une perte annuelle d'ampleur astronomique.  "Les dépréciations d'actifs n'impliquent en rien la nécessité d'une augmentation de capital", a estimé vendredi l'entourage de Pierre Moscovici, pour qui "les mauvais résultats ne remettent pas en cause la solvabilité ou la liquidité" du constructeur. "La priorité pour le groupe est de mettre en oeuvre son plan de redressement et de consolider son alliance avec General Motors et de poursuivre ses projets de développement", a-t-on ajouté de même source.

Pierre Moscovici suit d'autant plus près le dossier PSA Peugeot Citroën qu'outre sa casquette de ministre de l'Economie et des Finances, le locataire de Bercy est aussi élu du Doubs, le berceau historique du numéro un français de l'automobile.

L'action PSA dans le rouge à la Bourse de Paris 

A la Bourse de Paris, PSA Peugeot Citroën s'affichait dans le rouge (-1,69% à 5,77 euros) peu après 11H00. Le titre a connu un début de séance très erratique, en raison de mouvements spéculatifs dans la foulée de l'annonce des  dépréciations d'actifs et des propos de Jérôme Cahuzac.

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