Besançon : après un cas covid-19 avéré, la colère gronde au lycée Victor-Hugo…

Un lanceur d’alerte, qui a souhaité rester anonyme, nous fait part ce mois de septembre 2020 de son inquiétude sur la situation sanitaire au lycée Victor-Hugo à Besançon. Contacté, le rectorat répond…

Lycée Victor Hugo à Besançon © Lycée Victor Hugo

Comme nous vous l'annoncions ce 2 septembre 2020, un cas de covid-19 a été identifié au lycée Victor-Hugo à Besançon. Après avoir effectué une recherche, un seul cas contact a été relevé.

Le lanceur d'alerte, lui, ne le voit pas de cet oeil :"cet élève a été en contact pendant 24h00 avec toute sa classe". À cela, le Rectorat répond :"toutes les mesures sanitaires qui ont été prises dès la rentrée telles que le port du masque obligatoire, le non-brassage des élèves notamment lors des interclasses, l'utilisation du gel hydroalcoolique, etc. permettent de protéger et de casser les chaînes de transmission". De plus, il précise que la recherche de cas contacts a été effectuée par des professionnels (infirmiers et ARS).

D'autres points inquiètent toujours : sens de circulation, non-port du masque sur le parvis de l'établissement, internat, cantine scolaire...

Le lanceur d'alerte va plus loin dans la description de la situation du lycée. Voici les points relevés :

Lanceur d'alerte : "Les conditions sanitaires sont de pur affichage : certes les élèves sont tenus de porter le masque dans le lycée et le font, mais ils l'enlèvent pour la plupart dès qu'ils sont sur le parvis hors de l'établissement et ne respectent aucun geste barrière contrairement à ce qui peut s'observer autour de Pasteur dans la boucle où le masque est obligatoire dans la rue".

Réponse du Rectorat : "Les gestes barrières et le port du masque sont obligatoires à l'intérieur de l'établissement scolaire. Aux abords, cela ne relève plus de notre autorité. Nous appelons cependant à la responsabilité des élèves. Pour ce qui est du lycée Pasteur, le port du masque à l'extérieur du lycée est réglementé par un arrêté pris conjointement avec le Préfet et la Maire de Besançon".

Lanceur d'alerte : "Les élèves sont tous mélangés et circulent dans le lycée sans respecter les signalisations"

Réponse du Rectorat : "Les chefs d'établissements ont fait le nécessaire pour organiser leurs lycées afin de répondre au protocole sanitaire. C'est une évidence."

Lanceur d'alerte :"Les élèves internes sont maintenus à deux minimum par chambre alors que nombre d'internats en France ont limité la présence à un seul élève, et les élèves internes doivent donc porter le masque, je cite l'administration "du lever au coucher".

Réponse du Rectorat : "C'est totalement faux . Dans le protocole des réglementations, il n'est nullement demandé une individualisation des chambres. Elles sont aménagées pour respecter la distanciation. Les lits superposés sont d'ailleurs autorisés si les élèves dorment tête-bêche. Sur le port du masque, le principe reste le même. Il est obligatoire sauf dans des cas précis comme lors du lavage des dents, la douche... Lorsque les élèves vont se coucher, il peut être enlevé pour dormir".

Lanceur d'alerte : "A la cantine, les bacs à couverts sont toujours là, les élèves puisent dedans et dans ceux de pain à mains nues. Ils sont jusqu'à huit par table et sans quinconce. Là encore, des préconisations de préparation avaient été faites pour préparer les plateaux à l'avance. Rien n'a été fait".

Réponse du Rectorat : "La règle est la même partout. Il faut respecter au maximum la distanciation, éviter le brassage des élèves donc il convient manger en "groupe classe". Le nombre de services a été augmenté. L'organisation de chaque établissement dépend du nombre d'agents disponibles. Ces recommandations sont donc applicables en fonction des moyens humains."

Lanceur d'alerte : "Rien n'a été donné aux établissements pour préparer la rentrée dans de bonnes conditions; le lycée a ainsi dû puiser dans les crédits de chimie pour acheter les rares flacons de gel hydroalcoolique que l'on croise ici et là. (...) À l'heure actuelle les 4 à 6% de décrocheurs dont beaucoup l'ont été faute de matériel (ordinateur, fibre, réseau), tous parfaitement identifiés, n'ont en rien été contactés ou équipés quand le besoin était manifeste. Si les enfants ne peuvent plus aller à l'école, les entreprises en pâtiront aussi, ce que notre Ministre semble avoir oublié".

Réponse du Rectorat : "Des fiches-conseils ont été diffusées par le ministère pour aider les chefs d'établissements. (voir ici). Concernant les règles sanitaires, les établissements ont été dotés en gel et en masques. Sur les décrochages, un volume d'heures supplémentaires a été dégagé pour remettre à niveau les élèves (voir le plan de continuité pédagogique)."

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