Besançon : bientôt un vélodrome à Témis ?

À la veille du conseil communautaire, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole (GBM) et Gilles Ory, vice-président en charge des Sports et des Équipements sportifs, ont présenté ce mercredi 5 novembre, les conclusions de l’étude de faisabilité d’un nouvel équipement sportif multisports, intégrant un vélodrome couvert dans la zac de Témis à Besançon, menée par le bureau d’études Corps d'Etats Techniques (CET).

Gilles Ory, vice-président de GBM en charge des Sports et des Équipements sportifs © Alexane Alfaro

Cette étude, restituée en juin 2025, répond à un constat partagé : la métropole dispose d’un taux d’équipements sportifs inférieur de 11 % à la moyenne nationale, notamment pour les grandes salles multisports de plus de 800 m².

Selon une étude de l’AUDAB (2022), la pratique sportive fédérale était en 2019 inférieure de 6,9 % à la moyenne nationale, bien qu’une progression de 18 % des licenciés ait été enregistrée à Besançon entre 2019 et 2025. Malgré les conventions de mutualisation existantes, ”la pression en matière de créneaux horaires de pratique sur les équipements sportifs couverts reste forte”, souligne le rapport.

© DR/GBM

Un territoire ancré dans la culture du cyclisme

”Il n’y a plus de vélodrome depuis l’an 2000 au stade Léo Lagrange”, a rappelé Gilles Ory, vice-président en charge des Sports. ”Le projet vise à combler ce manque et à doter le Grand Est d’un équipement de ce type, aujourd’hui inexistant entre Bourges et Aigle (Suisse)", ajoute Anne Vignot.

L’étude met également en avant la dynamique du cyclisme sur le territoire :

Avec la construction prochaine d’un stade VTT, GBM disposerait alors de l’ensemble des infrastructures nécessaires au développement des disciplines cyclistes.

Un équipement polyvalent à Témis

Le site pressenti est situé dans la zac de Témis, à l’entrée de Besançon, ”à la place d’un ancien terrain de rugby”, a précisé Gilles Ory.

L’ensemble, d’une surface totale de 8 974 m², comprendra :

Le bâtiment, d’une hauteur de 14 mètres, pourra accueillir jusqu’à 1.500 spectateurs et bénéficiera de 1.270 places de stationnement. Il sera classé ERP de 2e catégorie, adapté à la pratique sportive mais non destiné à des compétitions professionnelles de ligue.

”Un équipement attendu et calibré pour le territoire”

La présidente de GBM a insisté sur la démarche participative du projet : ”Ce qu’on a fait avec Gilles Ory, c’est travailler avec les clubs et faire en sorte que les discussions soient poussées avant même qu’on les présente aux élus.” Elle précise que ”ce sont les clubs eux-mêmes qui ont dit ce dont ils ont besoin, c’est ce type d’équipement, de cette dimension, etc.” et de reprendre les mots des clubs : ”On n’a pas besoin d’une cathédrale, on a besoin d’une chapelle.”

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole © Alexane Alfaro

Selon l’étude, les objectifs de l’équipement sont multiples : favoriser la pratique pour tous, soutenir l’excellence régionale, accueillir des compétitions nationales et internationales, et promouvoir les mobilités douces. Le site intégrerait également des stationnements vélos sécurisés, un raccordement aux transports en commun et une stratégie bas-carbone (matériaux biosourcés, panneaux photovoltaïques, gestion intégrée des eaux pluviales).

Un investissement estimé à 31 millions d’euros

Le coût global du projet est estimé à 31 millions d’euros TTC (valeur 2025), incluant 200.000 euros d’études et la déconstruction du gymnase Brossolette. La réalisation s’étalerait sur cinq ans, à compter du lancement opérationnel prévu en 2026.

”On inscrit un financement dès 2026”, a indiqué Anne Vignot. ”On aurait pu ne rien faire, mais les besoins sont clairement identifiés. J’imagine peu un élu dire qu’il n’y a pas besoin de cet équipement”, a-t-elle indiqué alors que les élections municipales se dérouleront en mars prochain.

Prochaine étape : présentation au conseil communautaire

Le conseil communautaire de Grand Besançon Métropole sera invité, jeudi 6 novembre, à prendre connaissance de la synthèse de l’étude et à prévoir l’inscription de crédits au budget primitif pour la poursuite des études complémentaires.

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