Violences et insultes racistes lors d’un match à Novillars : des associations pointent un silence préoccupant

Selon un communiqué du 11 décembre 2025, des faits graves se sont déroulés le 8 novembre 2025 lors d’un match U18 opposant les équipes de Planoise et de Roche-lez-Beauprè, à Novillars. Des associations affirment qu’après la mi-temps, “l'entraîneur et le juge de touche de Roche-lez-Beauprè, déjà connus pour leurs passifs, ont alors multiplié les provocations”.

© DR

Le communiqué, signé de plusieurs associations* décrit une dégradation progressive du climat de la rencontre, jusqu’au coup de sifflet final, moment où “les injures racistes et violences physiques se déchaînant de la part du juge de touche de Roche-lez-Beauprè sur un joueur de Planoise”. Le joueur aurait été “traité de ‘nègre’ et frappé au visage”.

Les organisations signataires affirment que “les témoignages, vidéos et certificats médicaux ne laissent aucun doute sur la nature de ces atteintes”. La fédération sportive compétente aurait été saisie.

Révélation médiatique puis une convocation pour “diffamation publique”

Le communiqué indique que l’affaire a ensuite été rendue publique le 21 novembre 2025 par un des médias locaux Le Ch'ni, qui aurait repris ces éléments accablants. Selon le texte, moins de 24 heures plus tard, la gendarmerie aurait contacté Kevin Joliduc, entraîneur de Planoise, “sur sa ligne personnelle”, pour le convoquer en audition pour “diffamation publique”.

Les signataires décrivent comme “extraordinaire” la rapidité de cette démarche et évoquent de “lourdes interrogations qui pèsent sur de possibles conflits d’intérêt” entre des dirigeants du club de Roche-lez-Beauprè et des membres de la brigade concernée. Le communiqué estime que ces éléments donneraient à la procédure “un caractère immédiatement scandaleux”

Soutien affiché aux joueurs de Planoise

Dans leur communiqué, les organisations signataires affirment apporter leur ”soutien aux joueurs de Planoise et à leur entraîneur Kevin Joliduc”. Elles dénoncent “les injures et violences racistes perpétrées à leur encontre”, ainsi que ce qu’elles qualifient de “censure policière instituée par la suite afin d’étouffer leurs témoignages”.

Les auteurs du texte regrettent par ailleurs “le silence persistant, tant dans le monde médiatique, politique et sportif”, considérant que “bien peu de voix se [sont] clairement prononcées” depuis la révélation de l’affaire. Le communiqué conclut que “sur le terrain comme en-dehors, les violences racistes et la répression policière n'ont pas leur place”.

Quitter la version mobile