Besançon : importants travaux de restauration à l’hôtel de la préfecture

D’importants travaux de restauration vont prochainement démarrer sur le bâtiment de l’hôtel de la préfecture du Doubs, situé 8 bis rue Charles Nodier à Besançon. Cet édifice, construit en 1771 à l’initiative de l’Intendant de Franche-Comté Charles-André de Lacoré, abrite plusieurs services de la préfecture. Il est mis à disposition de l’Etat par le département du Doubs. 

Classé monument historique en 1923 pour partie, et en 1963 pour l’ensemble des toitures, il a été régulièrement entretenu et maintenu en bon état d’usage par les services de la préfecture. Cependant, de nombreux désordres dus aux effets conjugués du climat, de la pollution et du temps mettent en péril le bâtiment, nécessitant un traitement lourd : fuites en couverture, charpentes fragilisées et endommagées par des attaques d’insectes xylophages et de champignons, pierres démasquées au niveau des appuis ou dans les parties courantes des élévations, menuiseries en mauvais état…

Deux autres types de préoccupations viennent se greffer sur ces premières nécessités : la recherche d’une meilleure régulation thermique et l’opportunité de rendre à l’édifice toute la force de son architecture.

Dès 2008 les services de la préfecture ont ainsi été conduits à envisager une restauration des façades et des toitures et en ont confié la maîtrise d’œuvre à Paul Barnoud, architecte en chef des monuments historiques (ACMH). Il s’agit notamment de reprendre les charpentes altérées, de refaire la couverture, d’engager d’importants travaux de maçonnerie sur les façades de l’édifice pour stopper l’altération des pierres, de restaurer les menuiseries, mais aussi de reconstituer les balustrades en toiture telles qu’elles existaient sur le bâtiment d’origine.

Six entreprises franc-comtoises

En raison de la complexité du programme des travaux ainsi que de la nécessité de maintenir le fonctionnement des services, l’opération est découpée en six tranches fonctionnelles qui devraient s’étaler de fin 2011 à 2016.

Ces travaux vont, en outre, modifier sensiblement la vision du bâtiment, au moins pendant les deux premières tranches, relatives aux toitures principalement. En effet, un échafaudage imposant va être rapidement installé autour du bâtiment et sera surmonté d’un sur-toit parfois appelé « parapluie », permettant les interventions sur charpentes en toute sécurité et à l’abri des intempéries.

Un appel d’offre a été lancé au niveau européen en vue de la conclusion des marchés de travaux (13 lots au total) dont plusieurs nécessitent des compétences de haut niveau. L’attribution des marchés a, d’ores et déjà, abouti à l’attribution de lots à neuf entreprises dont six franc-comtoises. L’ensemble des travaux sont financés sur le programme national d’entretien de l’immobilier de l’Etat.

  

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