Besançon : naissance d’un bébé saki à face blanche à la citadelle

La naissance de ce petit saki à face blanche a eu lieu le 15 octobre 2022 au jardin zoologique du muséum de la Citadelle. Le sexe de l'animal n'est pas encore connu, il pourra être identifié vers la mi-décembre. C’est la troisième fois que le Muséum de la Citadelle accueille une naissance de cette espèce. 

© citadelle de Besançon

Le bébé saki est né de parents venant tous les deux d’Angleterre qui sont arrivés à la Citadelle les 11 et 13 septembre 2018. Cette troisième naissance à la Citadelle est importante pour cette espèce inscrite sur la Liste Rouge de l’UICN (Union Internationale pour la conservation de la nature). En août 2021, ce même couple avait donné naissance à une femelle qui est toujours présente dans le groupe familial. Les équipes animalières ont suivi de près les animaux les jours qui ont suivi la naissance afin de s’assurer du bien-être du jeune.

Le mâle arbore un masque blanc

La gestation de cette espèce dure environ 5 mois et demi. À l’état sauvage, elle vit dans les forêts tropicales en Amérique du Sud. Les sakis vivent en bande de 2 à 6 individus en moyenne. Le mâle et la femelle sont facilement reconnaissables puisque seul le mâle arbore un masque blanc. La femelle quant à elle a un pelage brun. Lorsque les bébés saki mâles s’approchent des deux mois, ils commencent à arborer leur pelage blanc. À cet âge, le sexe du dernier né pourra alors être identifié.

Le déclin de l'espèce est réel

La chasse par les braconniers pour leur fourrure, la destruction et la fragmentation de leur habitat naturel en raison de la déforestation ont peu à peu inscrit les sakis à face blanche sur la Liste Rouge UICN au statut « Préoccupation mineure ». Aujourd’hui, il est impossible de déterminer le nombre réel de saki dans la nature, mais un déclin des individus est certain.

Dans leur pays d’origine, les sakis à face blanche sont protégés dans des réserves naturelles au Brésil, en Guyane et au Suriname. En Europe, l’espèce est gérée génétiquement par un programme d’élevage. Les parcs zoologiques contribuent également à la préservation du saki à face blanche dans son milieu naturel par leur soutien scientifique (conseils en gestion par les biologistes, aides techniques par les vétérinaires) et par leur soutien financier pour le fonctionnement de ces réserves. Des campagnes de sensibilisation sont également mises en place autour des enjeux de sauvegarde de cette espèce et de son habitat. Ces contributions sont essentielles pour alerter sur les enjeux de la sauvegarde du saki à face blanche.

(Communiqué)

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