Besançon : Un commerçant de bestiaux, prêt à “verser son sang” pour son permis de construire

Dominque Dornier, gérant d’une entreprise de commerce de bestiaux à Hauterive la Fresse, a été victime d’un sinistre en 2017. Il essaie depuis de redémarrer son activité mais se voit refuser ses permis de construire. Ce vendredi 8 novembre 2019, il s’est posté devant la DTT du Doubs avec ses bêtes pour en obtenir un sur La Vrine.

Dominique Dornier, devant la Direction départementale des Territoires ©Damien P. ©

En 2017, l'entreprise de commerce de bestiaux de Dominique, située à Hauterive la Fresse, a été détruite par un incendie.

Trois permis de construire et toujours aucune réponse positive

Dans l'impossibilité de reconstruire sur le même site, Dominique doit recréer son entreprise sur un autre terrain. Problème : il se voit refuser tous ses permis de construire.

Le dernier en date ? Un permis de construire déposé en avril sur La Vrine sur une surface d'un hectare, qui n'a toujours pas abouti.

"Ca fait trois permis de construire que j'ai fait sur des bouts de terrain, ça n'aboutit jamais à rien" se plaint-il, coincé dans des démarches administratives dont il ne voit pas le bout. "On me prend pour un vrai con. Je suis à bout, je veux savoir pourquoi je crève. Mes bêtes sont toutes des SDF".

"Je verserai mon sang"

Aujourd'hui, il est descendu avec ses animaux devant la Direction Départemental des Territoires du Doubs. Et entend bien repartir avec l'autorisation de redémarrer son activité.

"Je veux m'en aller avec un permis de construire sur Lavrine et l'acte de propriété signé par un notaire" explique-t-il.

"Je suis prêt à faire la grève de la faim. (...) Je verserai mon sang. Ils m'emmèneront, allongé si ils veulent.  (..) J'ai dit au préfet, si je n'ai pas l'acte de propriété et la promesse de vente, mon corps sera le vôtre."

Réaction de la préfecture

La préfecture du Doubs a réagi à cette sollicitation, en rappelant qu'un projet avait abouti en avril 2018 pour un terrain de Maison du bois Lievremont et que M Dornier avait finalement changé d'avis pour des raisons légitimes liées à son activité.

Le préfet du Doubs, qui suit personnellement cette affaire, avait programmé une entrevue avec Dominique Dornier le 13 novembre 2019 afin d'aborder les pistes pour débloquer le dossier. Ce dernier a visiblement décidé de vouloir accélérer la cadence ce vendredi 8 novembre et a décidé de ne plus attendre.

"Le projet de la Vrine n'a pas abouti en raison d'un permis qui n'a pas été accordé par le maire" note la préfecture du Doubs qui indique qu'elle doit agir dans le cadre de la réglementation et des règles d'urbanisme. Malgré les délais, elle assure néanmoins que les services de l'État et notamment la DDT accompagneront M. Dornier et les collectivités afin de voir aboutir un projet.

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