BlaBlaCar rachète Ouibus à la SNCF

La plateforme de covoiturage souhaite ainsi « étendre son offre, qui va également s’ouvrir à d’autres partenaires et opérateurs de bus locaux en Europe ».

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La famille BlaBlaCar s'agrandit. La plateforme de covoiturage va en effet racheter Ouibus, filiale des « cars Macron » de la SNCF, et a lancé une levée de fonds de 101 millions d'euros à laquelle participera le groupe public, ont annoncé lundi 12 novembre les deux entreprises.

BlaBlaCar doit devenir propriétaire à 100 % de Ouibus (anciennement iDBUS), pour un montant qui n'a pas été révélé, afin « d'étendre son offre qui va également s'ouvrir à d'autres partenaires et opérateurs de bus locaux en Europe », a indiqué la jeune société. « Énormément de nos covoitureurs font aussi du bus et vice-versa. On se rend compte qu'il y a une complémentarité très, très forte », a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP)

Nicolas Brusson, cofondateur et directeur général de BlaBlaCar. « L'évolution de BlaBlaCar, c'est en fait d'ouvrir à une mobilité partagée beaucoup plus large que le covoiturage et donc une mobilité partagée sur la route qui comprend la voiture et le bus, à une échelle européenne, voire mondiale », a-t-il expliqué.

Concrètement, l'opération vise à intégrer Ouibus dans le réseau international de BlaBlaCar, présent dans 22 pays et fort d'une communauté de 65 millions d'utilisateurs. L'entreprise a également annoncé une levée de fonds de 101 millions d'euros, impliquant la SNCF et des investisseurs existants.

« On a envie de croire en cette histoire, c'est pour cela qu'on participe à la levée de fonds », a souligné Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF. Déjà associée à la SNCF via des partenariats, la start-up née en 2004 va pouvoir proposer d'ici à la fin de l'année des trajets en bus et en covoiturage sur la plate-forme de réservations oui.sncf.

Combiner train, autocar et covoiturage

À partir de l'été 2019, les clients de oui.sncf pourront combiner train et autocar, le covoiturage devant s'ajouter dans un second temps. « Il sera alors possible, pour aller de leur point de départ à leur point d'arrivée, de combiner les modes de transports : train, bus et covoiturage, et cela en quelques clics », a relevé la SNCF dans un communiqué.

« Il y a quelques années, BlaBlaCar pouvait être considéré comme une ennemie de TGV parce que concurrent sur la longue distance. Aujourd'hui, on a un ennemi commun, c'est la voiture individuelle », a précisé à l'AFP Rachel Picard. Ce projet s'inscrit dans la stratégie de la SNCF, qui veut transformer son site oui.sncf et son application en « un véritable assistant personnel de mobilité », en intégrant les solutions de transport d'autres acteurs de la mobilité.

(Source AFP)

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