Après l’intervention des forces de l’ordre qui a mis fin au blocage du rond-point ce matin, les manifestants se sont dispersés et déplacés notamment vers la faculté de lettres, rue Mégevand. Sur place, environ 220 étudiant(e)s occupaient le parvis, l’accès à l’établissement étant bloqué à l’aide de poubelles et d’une banderole : ”Génération désenchantée, Mylène Farmer m’a radicalisé·e”.
L'un des deux internats du lycée Pergaud est fermé en raison de la grève chez le personnel AED (assistant d'éducation). Au lycée Pasteur, une centaine d'élèves ont bloqué l'établissement.
En début d’après-midi, à 13h, un nouveau rassemblement s’est tenu place de la Révolution. Plus d'un millier de personnes se sont ainsi jointes à l'appel du mouvement "Bloquons tout". Parmi les manifestants, des travailleurs, retraités mais aussi beaucoup de jeunes, préoccupés pour leur avenir. L'Intersyndicale a pris la parole pour évoquer les "mesures brutales, injustes et inefficaces" annoncées par le gouvernement et contre lesquelles les manifestants et syndicats ont choisi de se dresser aujourd'hui.
Parmi eux, José Aviles, secrétaire général de la CGT du Doubs, a rappelé que "les travailleuses et travailleurs sont la première richesse des entreprises, sans nous ils ne sont rien". Rachel Messousse a quant à elle fustiger le gouvernement dont le "budget Bayrou" s'apparente à "une déclaration de guerre sociale". La secrétaire générale FO du Doubs a ainsi appelé à aller chercher l'argent "là où il est", soit "dans les profits, dans les dividendes, dans les poches des entreprises du CAC 40, qu'ils rendent ce qu'ils volent au monde du travail".
Face à l'affluence, les organisateurs ont décidé d'improviser un défilé dans les rues du centre-ville. Le cortège a donc pris la direction du Pont Battant dès 14h, pour rejoindre ensuite les quais, le pont Canot, le centre-ville pour revenir place de la Révolution où un second rassemblement a déjà été annoncé sur cette même place la semaine prochaine.
Prochain rendez-vous le 18 septembre 2025
Si ce premier rendez-vous était pour José Avilès, "un départ plutôt positif", il n'aura cependant pas permis de "tout bloquer" comme l'annonçait le mouvement du même nom. Les entreprises ont continué de tourner, très peu de commerces ont fait le choix de garder le rideau baissé... pas de quoi mettre l'économie à l'arrêt. Or, comme l'a rappelé José Aviles, "seules les luttes que nous mènerons dans nos entreprises et dans la rue, dans le monde du travail, nous permettrons d'obtenir des avancées dignes pour toutes et tous". Un deuxième mouvement, organisé cette fois par les syndicats, appelle ainsi dès le 18 septembre prochain à "bloquer l'économie à travers les entreprises", comme nous l'explique le secrétaire général de la CGT dans notre vidéo.
Le rendez-vous du 18 septembre est fixé à 14h place de la Révolution à Besançon.