Bourgogne Franche-Comté : une croissance démographique la plus faible de France métropolitaine…

L’Insee Bourgogne Franche-Comté a publié les derniers chiffres de la démographie de la grande région. Au 1er janvier 2016, elle compte 2 818 338 habitants soit une croissance démographique la plus faible de France métropolitaine. Toutefois, les villes de Besançon et Dijon gagnent des habitants !

Besançon ©Alexane Alfaro ©

Avec 2 818 338 habitants au 1er janvier 2016, la Bourgogne-Franche-Comte? rassemble 4,4 % de la population de France me?tropolitaine. La re?gion a gagne? moins de 2 200 habitants depuis 2011. Sa croissance de?mographique, quasi nulle en moyenne annuelle, est la plus faible de me?tropole. Elle est porte?e par un solde naturel tre?s modeste sur cinq ans, les naissances l’emportant encore sur les de?ce?s jusqu’en 2015. Le solde migratoire est lui de?ficitaire.

Plus de décès que de naissances à l'ouest de la région

Le solde naturel est positif dans l’est de la re?gion, ou? la population est plus jeune. Il est le moteur de la croissance de?mographique dans le Doubs et le Territoire de Belfort. En revanche, dans les de?partements de l’ouest, en moyenne plus a?ge?s, les de?ce?s l’emportent sur les naissances.

Un solde migratoire déficitaire partout sauf en Côte-d'Or

Le solde migratoire refle?te l’attractivite? re?sidentielle d’un territoire. En dehors de la Co?te-d’Or, unique de?partement a? cumuler exce?dent naturel et migratoire, celui-ci n’est positif qu’en Sao?ne-et-Loire. Partout ailleurs il est de?ficitaire, notamment en Haute-Sao?ne et dans la Nie?vre.

Sur plus longue pe?riode, 2006-2016, la Co?te-d’Or et le Doubs restent sur une dynamique stable et positive, porte?e par les deux aires urbaines les plus peuple?es de la re?gion. Dans le Territoire de Belfort, la croissance de?mographique s’essouffle en comparaison des anne?es 2006-2011, avec un exce?dent naturel qui se re?duit et peine a? compenser le de?ficit migratoire.

Entre solde migratoire et solde naturel…

La Sao?ne-et-Loire, le Jura, l’Yonne et la Haute-Sao?ne, qui gagnaient encore des habitants entre 2006 et 2011, en perdent de?sormais. Dans les trois premiers, le recul est autant migratoire que naturel et reste mesure?.

Sao?ne-et-Loire et Jura sont presque a? l’e?quilibre.

Dans l’Yonne, ou? la croissance e?tait moins forte en 2011 que dans les autres territoires, les pertes sont plus e?leve?es, mais le recul est limite?.

En Haute-Sao?ne en revanche, pertes et recul sont conse?quents, avec un solde migratoire passe? de le?ge?rement be?ne?ficiaire a? largement de?ficitaire.

Enfin, la baisse de la population s’acce?le?re dans la Nie?vre, ou? le de?ficit migratoire rejoint de?sormais l’important de?ficit naturel.

Besançon et Dijon gagnent des habitants

Les grandes communes continuent de perdre des habitants entre 2011 et 2016, mais moins qu’entre 2006 et 2011. Besanc?on et Talant font maintenant partie du petit nombre qui en gagne, avec Dijon, Chalon-sur-Sao?ne, Sens et Chevigny-Saint-Sauveur.

Pour Talant, le retournement est important puisque la population croi?t de 1,0 % en moyenne annuelle sur cinq ans, alors que la commune perdait 1,3 % de ses habitants par an pre?ce?demment. Parmi ces communes, on retrouve trois des quatre plus grandes villes de la re?gion, deux communes a? proximite? imme?diate de la capitale re?gionale, ainsi que Sens sous l’influence de l’I?le-de-France.

Nevers, Saint-Claude, Autun, Valentigney et Audincourt perdent des habitants…

A? l’inverse, les pertes d’habitants s’acce?le?rent dans les grandes communes davantage isole?es ou situe?es dans des zones e?conomiquement fragilise?es. C’est le cas notamment de Nevers, Saint-Claude, Autun et Valentigney. Audincourt, enfin, est la seule ville de plus de 10 000 qui perd de la population sur cinq ans alors qu’elle en gagnait encore de 2006 a? 2011.

En 2016, les communes de moins de 2 000 habitants rassemblent pre?s de la moitie? de la population re?gionale. En Haute-Sao?ne et dans le Jura, elles repre?sentent respectivement 70 % et 62 % de la population. Me?me dans le Territoire de Belfort, la Co?te-d’Or et le Doubs, qui sont les plus urbanise?s, ces petites communes repre?sentent environ 40 % de la population.

Pour comparaison, a? l’e?chelle de la France de province, les communes de moins de 2 000 habitants ne re?unissent que le quart de la population.

Dans la re?gion elles continuent de croi?tre, a? un rythme annuel de 0,2 % sur cinq ans. Toutefois, leur de?veloppement ralentit : entre 2006 et 2011, leur croissance annuelle e?tait de 0,8 %. Un infle?chissement qui touche tous les de?partements de la re?gion.

(Communiqué de l'INSEE)

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