Cantines et périscolaires à Besançon : pourquoi 260 élèves n’ont-ils pas de place ?

À chaque rentrée, c’est LE sujet qui fait parler, en particulier les parents d’élèves et les politiques… À Besançon, ce lundi 4 septembre, 260 élèves n’ont pas de place à la cantine, soit 5% de la demande. Un vrai problème pour leurs parents, mais aussi pour le service Périscolaire de la Ville. Claudine Caulet, adjointe à la maire en charge de l’Éducation, des écoles et de la restauration scolaire a répondu à nos questions ce matin.

© Alexane Alfaro

Si en septembre 2022, 200 élèves n’avaient pas de place à la cantine, cette année, c’est le cas pour 260 enfants. La faute à qui ? S’il faut trouver un ou plusieurs responsables, alors ça dépend des cas.

Toujours le problème de recrutement…

En conférence de presse ce lundi de rentrée dans la salle des portraits de l’Hôtel de Ville, la maire Anne Vignot, entourée de cinq adjoint(e)s dont Claudine Caulet, ont donné quelques explications à cette situation récurrente. En préambule, l’adjointe a expliqué que ”cette année, nous avons été prudents, c’est-à-dire que nous avons admis les enfants en fonction du nombre d’animateurs dont nous étions quasi persuadés qu’ils soient présents le jour de la rentrée”. 

À la rentrée 2022, une cinquantaine d’animateurs manquaient à l’appel le jour de la rentrée, ”une situation très compliquée puisque ”le taux d’encadrement, le gage de la sécurité des enfants, notre première mission, est aussi une obligation règlementaire”, rappelle l’adjointe. Dans les écoles maternelles, le taux d’encadrement est d’un animateur pour 14 enfants, en élémentaire, le taux est d’un animateur pour 18 élèves. 

Pour la rentrée 2023, ”nous avons admis des enfants en prenant en compte ces taux, pour être surs que l’on soit dans les clous en terme de sécurité et d’encadrement des enfants le jour de la rentrée. Si on ne respecte pas ces taux, l’État peut nous faire fermer un périscolaire, et là, ça deviendrait vraiment très compliqué, ce que nous avions dû faire l’année dernière pendant les grèves, ça met tout le monde en difficulté”, explique Claudine Caulet.

Concernant les places dans les cantines, selon les derniers chiffres en date de vendredi 1er septembre, 4.815 enfants étaient admis, soit 95% de la demande. L’adjointe précise que ”ce chiffre peut changer puisqu’au fur et à mesure que l’on recrute des animateurs, on décoince des situations, on ouvrira des places.”

Des inscriptions tardives et des problèmes de ”Portail des familles”

Les parents doivent faire leur demande de périscolaire (cantine comprise) en mai et juin. À l’issue de cela, ils reçoivent un courrier avant le 10 août de la Ville de Besançon indiquant si oui ou non, leur demande est acceptée. Si la demande d’inscription est réalisée plus tard, son traitement est effectué plus tard et les enfants concernés sont sur liste d’attente.

Pour inscrire son enfant au périscolaire, que ce soit pour le matin, le midi ou le soir, il existe deux manières : 

D’ailleurs, dans ce portail, pour pouvoir valider son inscription, il fallait passer par deux étapes. Malheureusement pour eux, 20% des 25% de parents d’élèves ayant utilisé la plateforme ne sont pas allés jusqu’au bout de la deuxième étape, leur demande d’inscription n’a donc jamais été prise en compte. Malgré cela, Claudine Caulet affirme que ces parents d’élèves ”ont reçu des relances cet été.” 

Claudine Caulet reconnaît que le parcours sur le ”Portail des familles” doit être ”amélioré et être plus fluide”. Son service imagine d’ailleurs la mise en place de tutoriels ”pour aller jusqu’au bout des démarches.”

Pour Anne Vignot, cette situation du périscolaire est encore le résultat ”d’une société qui s’est appuyée trop longtemps sur la présence des mamans à la maison.” Claudine Caulet a rappelé qu’avant le début du mandat en juin 2021, ”on a hérité de 400 élèves qui n’avaient pas de place à la cantine.”

La rentrée bisontine 2023 en quelques chiffres :

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