Carte scolaire: le recteur revoit sa copie à la marge…

Malgré la tension qui monte dans plusieurs lycées de la région, Eric Martin reste inflexible. Le lycée Condé de Besançon, par exemple, perd effectivement sa mention « dessert de restaurant ».

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Difficile de comprendre comment se construit la prochaine carte scolaire... Lors d’une conférence de presse ce jeudi soir à Besançon à l’issue d’un conseil académique de l’Education nationale boycotté par les syndicats qui ont déposé deux motions de désaccord, le recteur a bien essayé d’expliquer sa logique avec des tableaux alambiqués, tout en voulant occulter l’actualité des points chauds qui se multiplient depuis l’annonce de la suppression de 122 postes dans les lycées de l’académie de Besançon.
Il aura fallu le pousser dans ses derniers retranchements pour apprendre que sur la quinzaine de lycées francs-comtois où parents et syndicats se mobilisent contre la réduction de places, donc d’effectifs, seulement trois d’entre eux ont bénéficié d’aménagements favorables de la part du recteur.
Absence de « sérénité et de dialogue »
Il y a d’abord le lycée Viette de Montbéliard dont le nombre de places en audiovisuel passent de 33 à 48 pour quatre options, mais ça on le savait déjà. Ensuite, il y a le lycée professionnel Jules Ferry de Delle qui sauve 15 places, alors qu’il devait en perdre 30 et le lycée Duhamel de Dole qui sauve 6 places.
Pour le reste, comme le lycée du Grand Chênois à Montbéliard, le lycée Belin à Vesoul ou le lycée Condorcet à Belfort, aucune avancée, même pas pour le lycée Condé de Besançon qui perd la mention complémentaire « dessert de restaurant » qui a mobilisé le ban et l’arrière ban des politiques de gauche.
« Le débat est clos en terme de structures, mais pour les dotations horaires, c’est ouvert », a rassuré le recteur en promettant « qu’il n’y aura pas de classes surchargées et qu’il n’y aura pas de problèmes pour accueillir les redoublants ». Il a également regretté que « la sérénité et le dialogue » aient été absents dans la phase de préparation de cette carte scolaire 2011. Il a toutefois relevé que tous les syndicats n’étaient pas tous sur la même ligne dure.
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