Entre le 13 août et le 27 septembre, ”7 cas de légionellose avaient été diagnostiqués chez des personnes résidant ou ayant fréquenté un même quartier de Port-sur-Saône, deux décès étant malheureusement à déplorer”.
Depuis cette date, ”les services de l’Etat ont réalisé un grand nombre d’investigations environnementales et épidémiologiques pour tenter de déterminer les causes et circonstances exactes de ces contaminations”.
Une souche commune identifiée
Les analyses menées par les autorités sanitaires ont permis de détecter une souche commune de légionelle. ”Une souche commune de légionelle a été retrouvée dans des prélèvements cliniques de patients et dans une station d’épuration industrielle située sur le territoire de la commune”, précise le communiqué.
Ces résultats ont été confirmés fin novembre par le Centre national de référence des légionelles à Lyon, ”après des analyses approfondies”, et ont orienté de nouvelles investigations sur le site, en particulier au niveau d’un bassin d’aération.
La station d’épuration industrielle concernée ”n’est pas en lien avec le réseau d’eau communal”, dont les eaux sont traitées dans une autre installation où ”les investigations n’ont pas révélé de présence de légionelle”.
Mesures imposées à l’industriel
À la suite d’une inspection menée conjointement par l’ARS et la DREAL le 26 novembre, ”un arrêté préfectoral daté du 9 décembre 2025 prescrit à l’industriel des mesures conservatoires de réduction de la dispersion d’aérosols au-dessus du bassin d’aération et le renforcement du suivi de l’installation par des analyses hebdomadaires”.
Par ailleurs, ”des mesures de renforcement de la surveillance d’autres installations, notamment la tour aéroréfrigérante, ont également été imposées”, même si ”l’ensemble des résultats de suivi de la surveillance de la tour aéroréfrigérante du site industriel n’a pas mis en évidence de non-conformités”.
Des investigations complémentaires restent en cours, mais ”depuis le 27 septembre, aucun nouveau cas de légionellose, en lien avec cet épisode n’a été déclaré à l’agence régionale de santé”.
Différences entre stations urbaines et industrielles
Les stations d’épuration urbaines, qui collectent les eaux domestiques et celles issues des activités économiques locales, ”ne sont pas considérées comme des installations à risque” précise l'ARS BFC, la température de l’eau y étant généralement comprise entre 10 et 20?°C, alors que les légionelles se développent entre 23?°C et 45?°C.
En revanche, certaines installations industrielles, traitant des volumes importants d’effluents, peuvent présenter ”certaines conditions — notamment une température plus élevée et une richesse en nutriments — [qui] peuvent créer un milieu propice au développement des légionelles”, indique l'Agence. La réglementation n’impose toutefois pas de suivi systématique des légionelles par les exploitants.
