Cent millions de portables ne sont pas recyclés selon un rapport sénatorial signé Jean-François Longeot

Le sénateur du Doubs, Jean-François Longeot a présidé un rapport publié ce jeudi 29 septembre 2016 en collaboration avec la sénatrice du Nord Marie-Christine Blandin, sur la consommation des téléphones portables des Français. On constate que cent millions de portables usagés dorment dans nos tiroirs alors qu’ils pourraient être recyclés.

Pendant trois mois, les deux élus ont réalisé une vingtaine d’auditions auprès de différents acteurs. On constate que seulement 15% des téléphones portables sont recyclés chaque année alors que cent millions seraient actuellement dans nos tiroirs. Fort de ce bilan, Jean-François Longeot, sénateur du Doubs a dressé cinq orientations basées sur 27 propositions concrètes couvrant l’ensemble du cycle de vie des téléphones portables.

24 millions de téléphones portables achetés chaque année en France

Environ 24 millions de portables sont vendus en France chaque année et 92% des foyers en ont au moins un. Ils sont renouvelés tous les 24 à 36 mois, selon le rapport signé de Marie-Christine Blandin (Ecologiste) et Jean-François Longeot (UDI-UC). Le problème c’est que cette technologie sur laquelle on pianote est composée de plusieurs matériaux. Tous ces composants pourraient être recyclés  Ainsi, le rapport indique qu'une tonne de cartes électroniques  récupérées sur ces équipements "peut comprendre jusqu'à 1 kg d'or, 5 kg d'argent, 9 kg de tantale et 250 kg de cuivre". L'or en particulier "témoigne de l'intérêt économique du recyclage".

Une perte de 124 millions d’euros en 2012

En 2012, le traitement de seulement 10.000 tonnes de cartes électroniques,  sur 37.000 produites à l'état de déchets, "a conduit à une perte de valeur de 124 millions d'euros pour l'or". Recycler les matières premières utilisées est d'autant plus important  que les ressources risquent à terme de se raréfier et que certaines,  comme le coltan en République démocratique du Congo, sont extraites dans des zones de conflits armés ou "dans des conditions environnementales,  sanitaires ou sociales problématiques", soulignent les auteurs. 

(avec AFP)

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