Chapitre met la clé sous la porte, 24 emplois menacés à Besançon

La direction des librairies Chapitre a annoncé que le groupe se déclarerait en cessation de paiement lundi 2 décembre devant le tribunal de Paris. Ce dépôt de bilan concerne les 53 librairies du groupe (y compris celle de Besançon), qui emploie 1.200 personnes en France, mais épargne le site Internet Chapitre.com, entité distincte. A Besançon, la libraire emploie 24 personnes.

©

Le président du réseau des librairies Chapitre, Michel Rességuier, a estimé que "toutes les conditions sont réunies pour bénéficier d'une poursuite d'activité" et assure rester mobilisé "pour que le plus grand nombre de librairies soit repris".

Selon la direction, "la fragilité de la situation économique" de l'entreprise, qui se traduirait par des pertes de 15 à  20 millions d'euros depuis sa constitution, en 2009, "conjuguée aux problèmes d'approvisionnement de livres (...) [a] précipité la cessation de paiement".

Actissia, qui possède les librairies Chapitre, est le deuxième acteur de la distribution du livre en France, derrière la FNAC. Il s'agit de l'ancien empire de Bertelsmann dans le livre en France, le club France Loisirs avec ses 3 millions d'adhérents, le site Chapitre.com, acquis en 2007 et, enfin, un réseau de librairies rebaptisé sous le nom d'enseigne commun Chapitre en janvier 2009, une stratégie sévèrement critiquée par la CGT, syndicat majoritaire dans le réseau. Toutes ses activités perdent de l'argent, (librairies et site) ou ont amorcé un déclin rapide (club de livres).

Le groupe avait déjà annoncé un plan social le 12 avril, qui prévoyait la suppression de 271 postes, soit 20 % des effectifs, et la fermeture de 12 de ses 57 librairies. La direction avait ensuite annoncé, au début d'octobre, la mise en vente de la totalité de ses librairies, avec pour objectif d'achever la cession avant l'été 2014. Elle avait fixé au 2 décembre la date limite de dépôt des offres. A ce jour, seules quatre librairies ont trouvé un repreneur.

En octobre, le ministère de la culture et celui de l'artisanat avaient affirmé qu'ils entendraient surveiller le démantèlement et sa transformation en un réseau de librairies indépendantes". On rappelait alors que certains plans de reprise pourraient bénéficier des mesures d'aides en faveur de la librairie adoptées en mars par le gouvernement. Ce dépot de bilan est annoncé après la fermeture des 26 magasins Virgin, en juin, qui ont conduit à la suppression de près de 1.000 emplois.

(Source : AFP)

Quitter la version mobile