Selon l’Aspas, "sur les cinq dernières années, ce sont 30 000 chevreuils qui ont été tués dans le département".
Les autorités avancent "d’éventuels dégâts forestiers, en sus du loisir chasse à assouvir" pour justifier ces tirs. Mais sur le terrain, "ces dégâts sont limités et sans commune mesure face à l’empreinte écologique laissée chaque jour par les 550 000 habitants du Doubs”, souligne l’Aspas.
Pour l’association, "le véritable déséquilibre ne vient pas du peuple des bois, mais bien des destructions massives que nous imposons".
La chasse d’été : ”une saison meurtrière”
En plus de la chasse ordinaire qui s’étend de septembre à janvier, il existe "une chasse d’été pour les chasseurs les plus impitoyables, qui s’étend de juin à septembre et autorise la destruction de mille mâles pendant la saison des amours”, déplore l’Aspas. Ces tirs sont réalisés avec carabine, lunette, silencieux, et trépied. Or, pour l’association, "juillet et août devraient être les mois où la forêt palpite de naissances et de tendresse sauvage et non un été meurtrier".
Des conséquences sur la faune sauvage
"Un brocard tombé, c’est une compagne qui attend en vain, c’est un faon condamné à grandir orphelin". Les chevreuils, qualifiés d’"êtres sensibles, capables d’émotions, de peur, de joie, et qui souffrent en silence", jouent aussi un rôle écologique essentiel, selon l’Aspas. Ils sont "la proie naturelle du lynx et du loup, nos prédateurs discrets et indispensables". Pour l’association, "tuer massivement les chevreuils en été, c’est rompre les équilibres naturels pour satisfaire le loisir mortifère d’une minorité".
L’Aspas conclut : "Il est temps de faire entendre la voix du monde vivant qui nous entoure, de défendre notre biodiversité et la paix estivale dans les forêts du Doubs, une paix dont notre monde a tant besoin".